CANAL D'IRRIGATION DÉRIVÉ DU RHONE

LE PROJET DUMONT, 1881

 

Nota : Une enquête identique est réalisée dans tous les départements concernés, Isère, Drome, Vaucluse, Hérault.

 

RÉSUMÉ DE L'ENQUÊTE

DANS LE

DÉPARTEMENT DU GARD

AVIS DU PRÉFET

 

Sans me prononcer, soit sur les conclusions du rapport des ingénieurs de la navigation, soit sur le tracé du Canal, je suis d'avis que le projet soit, approuvé et déclaré d'utilité publique à cause des bienfaits que son exécution apporterait à nos vignobles, dévastés en ce moment par le phylloxera.

 

AVIS DES INGÉNIEURS

 

M. l'Ingénieur en chef du département du Gard, après avoir examiné le projet du point de vue de son service, résume ainsi son rapport :

 

« En résumé, en ce qui concerne les intérêts du service ordinaire du département, le projet est établi dans des conditions satisfaisantes et nous ne pouvons donner qu'un avis favorable à l'adoption de ce projet. »

 

AVIS DE LA COMMISSION D'ENQUÊTE

 

La Commission,

 

Considérant que le projet consistant à dériver du Rhône 6n mètres cubes d'eau par seconde pour un canal de 327,850°, de parcours, susceptible d'arroser 200,000 hectares de terrain, constitue un bienfait immense pour l'agriculture en général.

 

Que ces larges moyens d'irrigation peuvent fournir d'ailleurs un élément très précieux pour la submersion des vignobles du Midi de la France, considérée comme moyen de combattre l'invasion du phylloxera.

 

Considérant que les objections produites dans l'intérêt de la navigation du Rhône ne paraissent pas, fondées; que le service de la batellerie ne serait pas probablement compromis par la dérivation projetée, puisque le volume des eaux à dériver sera subordonné aux besoins de la navigation, et réduit proportionnellement suivant l'élévation ou l'abaissement du niveau des eaux du fleuve ; que d'ailleurs la question de la navigation est de la compétence des ingénieurs spéciaux qui seront sans doute appelés à apprécier quelle part peut avoir, à ce point de vue, l'influence de la prise d'eau projetée.

 

Considérant que l'opposition formulée au nom des droits acquis à la Compagnie des eaux du Midi par le décret de concession du 8 mai 1860, émane d'une compa­gnie totalement déconsidérée et ruinée, et qui, impuissante à réaliser ses engagements au point de vue de l'irrigation du territoire de Nîmes, voudrait se servir d'un titre, nul entre ses mains, pour entraver l'exécution d'une nouvelle entreprise conçue dans le même but.

 

Considérant que la généralité des populations comprises dans le parcours du Canal projeté, apprécient les avantages de l'entreprise et l'accueillent par des voeux favorables.

 

Considérant que les tarifs proposés ne sont pas exagérés.

 

Considérant, en ce qui touche à l'exécution des travaux, que l'intervention des syndicats pourrait, en amenant un conflit de pouvoirs, contrarier la marche régulière de l'entreprise.

 

La Commission à l'unanimité.

 

Emet l'avis le plus favorable au projet, tel qu'il est présenté par M. Dumont.

 

Sous la réserve expresse que le tracé du Canal, au lieu de passer par la vallée d'Uzès, se rapprochera de la ville de Nîmes, de manière à pouvoir arroser tous les territoires compris dans les vallées de Vistre et du Vidourle, sans tenir compte des prétendus droits acquis a la Compagnie des eaux du Midi pour l'irrigation des mêmes contrées.

 

La Commission est d'avis, en outre, qu'il y a lieu de laisser aux constructeurs du canal principal le soin d'exécuter les rigoles secondaires et tertiaires, sauf à demander aux propriétaires un supplément de tarif.

 

La Commission émet enfin le voeu de voir, dans le plus bref délai, sortir, à cet effet, une loi déclarant d'utilité publique l'entreprise qui fait l'objet du projet présenté par M. l'ingénieur en chef Dumont.

 

AVIS DES CONSEILS GÉNÉRAUX, D'ARRONDISSEMENT

DE COMMUNES, DE CHAMBRES DE COMMERCE, ETC.

 

Conseil général du Gard

 

Session de 1872

 

Au nom (le la Commission des travaux publics, le rapporteur présente au Conseil un rapport sur le projet du Canal d'irrigation du Rhône et lui soumet les conclusions suivantes :

 

Le Conseil remercie l'Administration du bienveillant accueil qu'elle a fait au projet et exprime le voeu que les études en soient continuées le plus promptement possible.

 

Session de 1874

 

Le Conseil général du Gard,

 

Vu la communication de l'ingénieur en chef Tavernier, sans méconnaître l'importance de la navigation du Rhône et en laissant au Gouvernement le choix des moyens les plus propres à la faciliter, émet le venu que le Canal d'irrigation du Rhône, qui aura pour effet d'assurer la fécondité de 200,000 hectares de terres et de sauver par l'immersion, dans le seul département du Gard, 40,000 hectares de vignes on plaine, menacées d'une prochaine destruction par le phylloxera, soit immédiatement étudié par le Conseil général des ponts et chaussées, soumis au Conseil d'Etat, voté par l'Assemblée et entrepris et achevé, soit par l'Etat, soit par une Compagnie concessionnaire.

 

Chambre de Commerce de Nîmes

 

La Chambre de commerce de limes, tout en reconnaissant qu'au point de vue agricole le Canal peut rendre de précieux services pour l'irrigation des terres, mais considérant que la Chambre de commerce doit se préoccuper de préférence des intérêts du commerce et de l'industrie qui pourraient être gravement compromis par une dérivation régulière et presque permanente d'une grande quantité des eaux du Rhône; et se référant, quant à ce, aux appréhensions manifestées, tant par le syn­dicat industriel et commercial de Lyon, que par la Chambre de commerce de la même ville.

 

Emet le voeu que le projet de M. Dumont soit soumis à un supplément d'informa­tions dans un rayon plus étendu.

 

Que l'Administration provoque, par de nouvelles enquêtes, les avis des populations dans les départements qui ont intérêt à ce que les conditions de la navigation du Rhône ne soient point altérées et notamment dans l'Ardèche, le Rhône, la Loire, la Saône-et-Loire, l'Ain, le Doubs, la Haute-Saône, l'Yonne, l'Aube, les Vosges, la Meuse, et en général dans toutes les localités qui ont d'autres intérêts que ceux de l'agriculture.

 

Et en outre, que le Gouvernement fasse étudier, par des hommes spéciaux, la question de l'influence que peut exercer sur la navigation du Rhône une dérivation de l'importance de celle qu'on se propose de pratiquer sur la rive gauche du fleuve.

 

Conseil municipal de Nîmes

 

Cette oeuvre considérable destinée à vivifier l'agriculture, emprunte en ce moment un intérêt tout particulier comme pouvant s'appliquer en grand aux procédés de submersion, indiqués comme préservatif des vins, contre l'invasion dit phylloxera.

 

Le Conseil municipal étant appelé à émettre un avis, M. le Maire exprime la pensée, qui ne sera pas démentie, qu'un grand intérêt, l'intérêt général de l'agriculture, qui doit profiter des lares moyens d'irrigation mis à sa disposition, recommande de l'aire accueil aux propositions de M. Dumont et de les appuyer fortement auprès de l'autorité supérieure.

 

En conséquence, le Conseil municipal considère le Canal projeté par M. Dumont dérivant les eaux du Rhône à Condrieu, pour servir à l'irrigation, comme très profitable aux intérêts de l'agriculture et émet un avis favorable à son exécution.

 

Sous la réserve toutefois que le tracé dans le parcours du département se rapprochera le plus possible de la ville de Nîmes.

 

Et que la Compagnie d'exploitation ne pourra pas en vendre les eaux, dans les li­mites de l'octroi de la ville de Nîmes, sans une autorisation spéciale de la munici­palité qui en règlera ou en limitera les conditions.

 

Conseil Municipal d'Uzès

 

Le Conseil, surpris de voir qu'aucun compte n'a été tenu de sa délibération, prise le 7 avril 1874 en faveur du projet, alors que celle de toutes les autres communes ont été mentionnées ou reproduites.

 

Préoccupé du vote émis par les membres présent dé la Commission d'enquête sur le rapport présenté par M. Brouzet, tendant à solliciter d'importantes modifications au tracé de ce Canal.

 

Considérant que par l'adoption de la proposition ayant pour but de faire passer le Canal projeté par les vallées du Vistre et du Vidourle, l'arrondissement d'Uzès si fertile et si cruellement éprouvé par les maladies de la vigne et des vers à soie, se trouverait complètement délaissé.

 

Appelant d'une manière toute spéciale l'attention bienveillante de, l'Administra­tion supérieure, sur les raisons légitimes qui ont déterminé M. Dumont à faire passer le Canal principal dans la vallée d'Uzès.

 

Persiste à l’unanimité dans le voeu émis par sa délibération du 7 avril 1871 et proteste énergiquement, au nom des populations intéressées, contre la réserve expresse faite par les membres présents de la susdite Commission, espérant que l'autorité voudra bien homologuer le tracé dudit Canal, tel qu'il a été proposé par M. Dumont.

 

Pétition de la ville d'Uzès

 

Le Conseil municipal de la ville d'Uzès et 111 habitants de cette ville, ont adressé la pétition suivante :

 

Considérant combien la création du Canal est importante au moment où nos populations agricoles sont si cruellement éprouvées par des fléaux de toute espèce.

 

Attendu que le Canal doit donner un grand développement à l'industrie et venir surtout en aide à l’agriculture, en lui fournissant les moyens d'arrêter les progrès désastreux de la maladie de la vigne sur tous les points où la submersion peut se pratiquer, notamment sur le territoire d'Uzès.

 

Emettent un avis favorable et prient l'autorité supérieure de vouloir bien hâter autant que possible l'exécution de ce projet.

 

Commune de Sommières

 

Considérant que le Canal dérivé du Rhône est destiné à arroser les propriétés des départements précités et à combattre au besoin, par la submersion, les ravages toujours croissants du phylloxera.

 

Considérant que dans le cas où la submersion ne pourrait préserver la vigne d'une destruction complète, le Canal permettrait d'étendre les arrosages sur une immense surface, de mettre un terme à cette sécheresse qui désole les contrées du Midi et empêche de se livrer avec succès à toute espèce de culture.

 

Considérant qu'on pourrait aussi utiliser avantageusement les eaux du Canal comme force motrice appliquée à nos usines, telles que filatures de laine, de soie et peignage mécanique des laines, qui ne fonctionnent aujourd'hui qu'au moyen de la vapeur.

 

Déclare donner un avis favorable au projet.

 

Et émet le vœu.

 

Que les membres de la Commission d'enquête, et notamment ceux qui représentent les intérêts du Gard à l'Assemblée nationale, seront les interprètes de nos populations auprès du Gouvernement pour activer la réalisation d'un projet d'utilité publique.

 

Commune de Bagnols

 

Considérant que la création du Canal qui doit traverser la commune de Bagnols, en augmentant la surface des terres cultivées en prairies, en créant par conséquent des engrais, en permettant la submersion des vignes est d'une importance capitale du point de vue des intérêts agricoles du canton.

 

Considérant, subsidiairement, que les intérêts de la commune de Bagnols qui a besoin d'eau pour le service de certains quartiers élevés, trouveraient une satisfaction économique dans la réalisation du projet.

 

Considérant enfin que les communications entre les deux rives du Rhône pourraient avoir lieu à l'aide d'un pont siphon, que ces communications sont d'uni intérêt général.

 

1° Donne à l'unanimité un avis favorable au projet du Canal du Rhône.

 

2° Emet le voeu que le siphon de Mornas soit établi de telle sorte qu'il puisse servir de pont.

 

Commune de Laudun

 

Considérant que l’urgence du Canal est suffisamment démontrée et son utilité avantageusement reconnue et depuis bien longtemps désirée.

 

Emet le voeu le plus formel pour que l'exécution de ce projet du Canal, dont l'importance est incalculable au point de vue des intérêts agricoles, industriels et commerciaux, se réalise au plus tôt.

 

Commune d’Aimargues

 

Le Conseil, à l'unanimité, reconnaît tous les avantages du Canal pour les cinq départements traversés.

 

Aimargues se trouve éloigné de 30 kilomètres environ dudit Canal; la question d'un syndicat composé des diverses communes qui pourraient bénéficier de l'avantage des eaux reste à l'état d'hypothèse.

 

Dans tous les cas les finances de notre localité sont engagées jusqu'en 1881.

 

Le Conseil, tout en reconnaissant en principe tous les avantages que pourraient retirer les propriétaires, se refuse à regret de s'imposer des sacrifices à cause de sa mauvaise situation financière.

 

Cette réserve faite, il adhère à la construction du Canal, conformément au plan qui lui est communiqué.

 

Commune d'Arpaillagues

 

Considérant que l'exécution de ce projet est d'une importance incontestable pour les communes qu'il est appelé à arroser, qu'il en augmenterait notablement les revenus par la facilité de créer des prairies, d'élever des bestiaux, de construire des usines, etc., émet un voeu favorable pour la prompte exécution de cette oeuvre, qui est appelée à rendre plus tard de si grands services.

 

Commune d' Aubord

 

Considérant due le Canal projeté se présente comme une oeuvre providentielle destinée à prévenir la ruine de la fortune publique, clans nos pays envahis par le phylloxera, et à y créer de nouvelles sources de richesses, en répandant la fécondité dans des terrains condamnés jusqu'ici à. la stérilité.

 

Emet l'avis que ledit Canal est d'une utilité indispensable et fait des voeux pour la prompte exécution du projet.

 

Commune de Boissières

 

Le Conseil délibère à l'unanimité.

 

Que le projet en question est, par excellence, de la plus grande utilité publique, et émet le voeu que les moyens nécessaires à sa, prompte exécution puissent être rapidement obtenus.

 

Commune de La Calmette

 

Considérant comme très avantageuse l'irrigation de son territoire, est tout disposé à souscrire au projet, mais il désirerait savoir à. quelle condition il pourrait se procurer les avantages de cette irrigation.

 

Sous le bénéfice de cette réserve, le Conseil, à l'unanimité, demande l'approbation du projet présenté.

 

Commune de Saint-Chaptes

 

Considérant que l'exécution de ce canal offre des avantages incontestables dans notre région, où les pluies sont très rares pendant quatre ou cinq mois de l'année.

 

Considérant que, par la pratique de l'irrigation, les fourrages, qui sont très rares dans notre zone et font cependant la richesse de l'agriculture, deviendront très abondants et permettront l'élevage du bétail sur une plus grande échelle.

 

Considérant due, par la submersion, on pourra conserver une grande partie de nos vignes, qui sont menacées d'une destruction complète par le phylloxera.

 

Considérant qu'il s'ait ici évidemment d'une question d'intérêt public.

 

Par ces motifs.

 

Délibère à l'unanimité que ce Canal répond à l'un des plus .pressants besoins du Midi, et émet le voeu qu'il soit exécuté à bref délai.

 

Commune de Codolet

 

Considérant que si nos vignes ont presque entièrement disparu par le phylloxera, cela tient en grande partie à la grande sécheresse qu'il y a depuis fort longtemps dans nos contrées. La submersion, à la suite de l'introduction de nouveaux cépages, remédierait à ce désastre et ramènerait notre ancienne prospérité.

 

L'exécution du Canal donnerait, en outre, du pain à de nombreux ouvriers sans travail; en un mot, elle ouvrirait à notre agriculture, si cruellement éprouvée par les fléaux qui ont successivement atteint la production de la soie et de la vigne, des horizons tout nouveaux.

 

Vu l'immense avantage dudit canal.

 

Est d'avis, à l'unanimité, de donner son approbation à un projet dont l'exécution est si importante pour notre commune, et fait des voeux pour la prompte réalisation du Canal en question.

 

 

Commune de Dion

 

Considérant que ce Canal d'Irrigation, à part son caractère d'intérêt public qu'il semble présenter, fera bénéficier l'agriculture d'immenses avantages, qui répan­dront l'aisance au sein de nos populations rurales.

 

Par ces motifs.

 

Le Conseil, à l'unanimité, exprime un avis favorable pour la réalisation du projet présenté.

 

Commune de Saint Etienne des Sorts

 

Considérant qu'au point de vue de ses intérêts particuliers, la commune retirerait du passage des eaux des avantages très importants, soit pour les besoins de l’agriculture, soit pour l'alimentation des fontaines publiques, dont la localité est dépourvue.

 

Est d'avis, à l’unanimité, d'encourager de ses voeux l'exécution dudit projet, et, en outre, d'appeler l'attention de l'Administration supérieure sur l'utilité qu'il y aurait d'aménager le pont aqueduc supportant le siphon de Mornas, de telle manière qu'il puisse servir aussi au passage d'une rive à l'autre, attendu que les dimensions de cet ouvrage sont suffisantes pour permettre la circulation sur le plafond de la voûte qui doit recouvrir les tuyaux d'amenée.

 

Commune de Fournès

 

Considérant que ce Canal d'irrigation aura pour effet d'augmenter le bien-être, l'aisance de notre localité par l'augmentation des produits agricoles et par la fa­culté d'être largement alimentée en eau potable,

 

Est d'avis, à unanimité.

 

Que ce projet soit promptement exécuté tel qu'il est proposé et défini par le plan ci-dessus relaté.

 

Commune de Saint Gervais.

 

Le Conseil, après avoir reconnu les avantages du Canal pour la transformation de l'agriculture et la destruction du phylloxera, par la submersion, pour la formation de prairies naturelles et artificielles entraînant l'élevage des bestiaux, pour l'horticulture, l'industrie et l'agrément des jardins.

 

Donne, à d'unanimité, au projet du Canal un avis très favorable et prie l'autorité supérieure d'être, auprès de MM. les Ministres compétents, l'interprète de ses voeux pour l'accomplissement de cette grande et utile entreprise.

 

 

Commune de Saint Laurent des Arbres.

 

Le Conseil, considérant que de la réalisation de ce projet, dépend très certainement le développement de la prospérité des contrées qui pourront en profiter.

 

Considérant que si les irrigations et les submersions dûment bien réglées peuvent rendre d'immenses services à l'agriculture, ceux que doit en retirer l'industrie ne sauraient leur être inférieurs.

 

Après avoir délibéré, est d'avis, ta l'unanimité, qu'il y a lieu de favoriser par tous les moyens l'exécution du Canal dont il s'agit.

 

Commune de Marguerittes

 

Considérant que les zones appelées à profiter dudit Canal sont distantes au minimum, de 15 kilomètres du territoire de Marguerittes, le Canal projeté est absolument inutile à ladite commune.

 

Considérant que le projet du Pouzin, dont la construction est à peu près achevée sur ledit territoire donne seul satisfaction aux intérêts agricoles de cette commune.

 

Est d'avis :

 

1° Qu'il n'a pas à se prononcer sur le mérite et sur les avantages du projet Dumont.

 

2° Qu'il serait très souhaitable et très avantageux pour la commune de Marguerittes de voir continuer et compléter, sur tout le parcours projeté, le canal de Preigne ou du Pouzin.

 

Nota. - La variante de Nîmes, à l'étude en ce moment, donne satisfaction à la demande de cette commune.

 

Commune de Meyne

 

Le Conseil, pénétré des bienfaits que le Canal amènerait dans la commune, de­mande que le tracé en traverse le territoire du levant au couchant.

 

Nota. - Comme pour la commune précédente, la variante de Nîmes donnerait satisfaction au voeu ci-dessus relaté.

 

Commune de Montpezat

 

Le Conseil, après avoir apprécié les avantages du Canal au point de vue de l'irrigation des terres, de la formation de prairies, et par suite de l'élevage du bétail, et surtout de la conservation de la vigne par submersion.

 

Emet le voeu que le projet soit adopté par l'autorité supérieure et mis en exécution dans le plus bref délai possible.

 

Commune de Saint-Nazaire

 

Considérant que l'exécution du Canal est d'un intérêt immense pour les contrées traversées, donne, à l'unanimité, son avis favorable, et formule le veau le plus ardent pour la réalisation du projet.

 

Commune de Saint-Pons-la-Calm

 

La création du Canal serait encore un immense bienfait pour les cinq départements traversés, car elle donnerait du travail à de nombreux ouvriers, activerait les affaires et répandrait l'aisance dans nos populations.

 

Elle serait surtout une source de prospérité pour l'agriculture de notre commune, en ce qu'elle permettrait dé créer des prairies arrosées, d'élever des bestiaux et d'augmenter la masse des engrais.

 

Par tous ces motifs, le Conseil appelle de tous ses voeux la création duc Canal et lui donne à l'unanimité un avis favorable.

 

 

Commune de Saint-Quentin

 

Le Conseil, après examen sérieux et attentif de ce projet, considérant que si le Canal traversait la commune sur une longueur considérable, il en résulterait de grands avantages pour l'agriculture, l'industrie et le commerce.

 

Considérant que les vers à soie ne réussissant pas depuis longues années, que les vignes étant atteintes du phylloxéra seront bientôt détruites complètement.

Considérant que les propriétaires pourraient se: livrer à d'autres cultures, tels que fourrages, prés, jardins, submersion des vignes, dont il ne peut résulter que de grands bienfaits.

 

Par ces motifs, le Conseil donne, à l'unanimité, son adhésion au projet et exprime le voeu qu'il soit mis à exécution le plus tôt possible.

 

 

Commune de Salinelles.

 

Le Conseil, après avoir passé en revue les avantages du Canal pour l'arrosage des terres, la production de cultures variées, la destruction du phylloxera par la submersion, pour ramener, en un mot, l'aisance dans la population.

 

Délibère :

 

1° Adhésion complète est donnée au projet du Canal;

 

2° L'autorité supérieure est instamment priée de vouloir bien hâter, autant que possible, l'exécution de ce projet, dont l'importance est incontestable.

 

 

Commune de Vauvert.

 

Considérant que la Compagnie concessionnaire est intéressée, comme les populations, à faire participer aux bienfaits de l'arrosage le plus de terre possible, émet le voeu qu'il soit établi une rigole pour desservir les communes de Générac, Beauvoisin, Vauvert, etc..., ou que, par une variante quelconque, il soit donné satisfaction à ces contrées.

 

Commune de Fontanès

 

Le Conseil, après avoir pris connaissance des pièces relatives au Canal, et reconnaissant qu'un tel projet serait d'un précieux avantage, tant pour l'agriculture que pour l'industrie, pour les départements et les communes traversées, et notamment pour Fontanès, à cause de ses vignobles bien compromis, puisque le succès de la submersion est aujourd'hui incontestable pour la destruction du phylloxera,

Emet un avis favorable pour voir se réaliser au plus tôt le projet du Canal du Canal du Rhône à Béziers.

 

Un avis favorable identique a été formulé par les 41 communes dont les noms suivent :

 

Aspères.

Aygues-Vives.

Aubais.

Sainte-Anastasie.

Aujargues.

Bérias.

Besouce.

Blanzac.

Bouillargues.

Calvisson.

Chusclan.

Codognan.

Castillon-du-Gard.

Saint-Côme.

Caveirac.

Connaux.

Congénies.

Clarensac.

Saint-Dionisy.

Gajeau.

Gallargues.

Saint-Génies-de-Comolas.

Garrigues et Sainte-Eulalie.

Garons.

Junas.

Ledenon.

Saint-Laurent-de-Carnols.

La Rouvière.

La Roque.

Manduel.

Milhaud.

Saint-Maximin.

Saint-Michel-d'Euzet.

Nages.

Parignargues.

Remoulins.

Redessan.

Suze.

Uchaud.

Vénéjean.

Vergèze.

 

 

Série d'articles sur les projets de canaux et d'irrigation dans le Gard
> Projet de rendre le Vistre navigable en 1696
> Les eaux du Rhône à Nîmes projet de 1868 à 1871
> Le Projet Dumont en 1881
> Etude des projets des Canaux Dérivés du Rhône par Emile Jamais en 1883

> Les eaux du Rhône à Nîmes projet de 1913
> Les Canaux du Rhône, un rendez-vous manqué



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