LA FONTAINE DE NÎMES.

Par M. Igolen,

Mémoires de l’Académie de Nîmes, 1945

 

Les Ponts établis sur le Canal de la Fontaine ou sur l'Agau.

 

A l'époque romaine.

 

A l'époque romaine, il existait un pont entre la source et le Nymphée, sous lequel se trouvait une forte digue retenant les eaux dans le creux de la Fontaine, ce pont à trois, arches a été reconstruit sous Louis XV, à deux arches seulement, c'est celui qui existe encore et sous lequel se trouve toujours la digue romaine qui a été conservée telle qu'elle était à son origine. Le mur batardeau que l'on voit actuellement au milieu du bassin de la Fontaine n'a été construit qu'en 1837.

 

Y avait-il à cette époque d'autres ponts sur le ruisseau de la Fontaine ? sans doute, mais nous ne les connaissons point.

 

Ponts situés entre la Source et les remparts du Moyen Age.

Avant l'aménagement de la Fontaine, sous Louis XV, d'après certains plans, ou certaines gravures, il existait trois, ponts entre la source et les remparts :

1° un premier pont à proximité et au-dessous du Moulin Rey, où aboutissait un chemin partant, du couvent des Récollets et longeant en partie le jardin du dit couvent ;

2° un deuxième pont qui devait se trouver un peu en aval du Pont de Vierne actuel et sur lequel passait un chemin allant de la source au couvent des Récollets ;

3° un pont situé à l'extrémité du canal, entre celui-ci et les remparts et sur lequel passait le boulevard longeant les murs de la ville.

Ce pont fut reconstruit en 1752, lors de l'aménagement de 1 a Fontaine il présentait un avant-corps sur lequel on avait gravé les armoiries de la Province de Languedoc, ce qui lui avait valu le surnom de « Pont des Armoiries ».

 

Après l'aménagement de la source, les deux premiers ponts précités disparurent et on construisit sur le nouveau canal les deux ponts existant encore actuellement

1° le pont situé en face de l'Avenue de Camargue, appelé, à son origine « Pont de la Capitale », sur lequel on grava d'un côté les armoiries du roi Louis XV, et, de l'autre, celles du duc de Richelieu, maréchal de France.

2° le « Pont de Vierne », du nom du propriétaire du terrain sur lequel ce pont fut construit, orné des armoiries juxtaposées des deux intendants du Languedoc qui présidèrent à l'aménagement du Jardin de la Fontaine MM. Le Nain et de Saint-Priest.

 

Ponts situés à l'intérieur de la ville.

A l'intérieur de la ville, c'est-à-dire du Square Antonin actuel à la Porte d'Auguste, il y avait cinq ponts, savoir :

1° Le Pont des Clotes, sur les voûtes même de l'Agau pénétrant dans la ville, de l'autre côté des remparts, par rapport au Pont des Armoiries;

2° Le Pont de la Bouquerie, à hauteur de la rue Bouquerie, actuellement rue du Grand Couvent ;

3° Le Pont Campagnan, à côté du moulin de ce nom, à hauteur de la rue Corconne actuelle ;

4° Le Pont du Chemin, à hauteur de la rue des Lombards, reliant la cathédrale à la Porte des Prêcheurs. Ce pont était des plus anciens ; il avait été construit ou refait par l'évêque Ugebert (909-927), dont il porta le nom au début, nom déformé dans la suite et qui devint Saint-Hubert ;

5° Le Pont de Sigalon, à. hauteur de la rue de ce nom, aujourd'hui rue Xavier Sigalon.

 

Ponts situés hors de la ville.

A la sortie, de l'Ecluse se trouvait un pont sur lequel passait la rue Notre-Dame, et qui a porté les noms de « Pont de Viale » ou « Pont Vidal » et de « Pont Blavet », du nom des propriétaires du Moulin de l'Ecluse.

Un peu après l'extrémité de l'Avenue Carnot actuelle, se trouvait le « Pont de la Reinette, », long de 10 mètres environ (4 toises, 4 pouces), qualifié en 1779 de pont en bon état et très ancien.

Un peu plus en aval se trouvait le « Pont de la Servie », près de la rue de ce nom, où aboutissait le chemin desservant jadis la chapelle de Sainte-Perpétue, sur l'emplacement de l'Orphelinat Barnouin actuel.

 

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