L'Esplanade de Nîmes
 
LA FONTAINE DE PRADIER
Extrait de la Revue du Midi, 1er novembre 1899
par Adolphe Pieyre, 1880
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photo de la Fontaine Pradier en 1900

L'Esplanade n'a pas toujours été ce qu'elle est aujourd'hui. Avant 1787, époque à laquelle on l'élève pour la mettre en rapport avec un plan d'ensemble d'embellissement de la ville, elle était à peu près au même niveau qu'actuellement, mais c'était alors une sorte de terrain vague, créé sur une partie de l'emplacement du bastion, dit de la Couronne et agrandi, au fur et à mesure des besoins de la population, sur les jardins des environs.

 

On allait là comme aujourd'hui y respirer le grand air, mais pas tout à fait y chercher l'ombre et la fraîcheur, car à cette époque, elle n'était pas entourée d'arbres et l'arrosage était chose inconnue. Cependant, comme c'était le lieu de prédilection des promeneurs, une délibération communale du XVIIIe siècle l'appelle la promenade favorite. On y était alors presque à la campagne. En effet, elle n'était pas comme aujourd'hui entourée de maisons élevées et bornées par des faubourgs, mais de jardins et de petits chemins, conduisant à la plaine et au Vistre, dont on pouvait voir au loin les grands arbres. En 1787, donc, on y porte des décombres et des terres et on en fait une sorte de terrasse de plus d'un mètre de hauteur par où l'on montait par deux grands perrons.

 

Les terres qui servirent à exhausser cette promenade provenaient de la démolition de la plate-forme qui obstruait la rue Régale, du déblaiement des Arènes, de la démolition des remparts et de la suppression du cimetière des Récollets ou de la Couronne. Raymond, architecte du roi, à Toulouse, avait dressé tous ces projets, moyennant 6000 livres. Il peut être considéré ainsi comme l'auteur de nos boulevards et de la physionomie actuelle de la ville.

 

Malheureusement tous ces travaux ayant été exécutés un peu à la hâte, on s'aperçut vers l'an VII de la République que l'Esplanade était beaucoup plus élevée du côté du Sud et que les eaux pluviales refluant vers la ville, y causaient des dégâts sérieux. La municipalité par une délibération du 22 prairial an VIII fait rectifier cette erreur en changeant la porte du Nord au Sud. En 1821, on y place des bancs en pierre froide de Baruthel et en 1827, après qu'on eût décidé la canalisation de la source de la Fontaine, on conçut l'idée de placer au milieu de l'Esplanade une fontaine monumentale qui coûta huit mille francs, et qui se résumait en deux vasques superposées, en forme de coquilles retenues au sol par un seul pied. En 1841, lorsqu'on construisit la voie ferrée, nos édiles voulurent faire grand et ménager à la ville une belle entrée ; on fit tout un plan d'avenues et de voies de dégagement, dans lequel des modifications importantes furent apportées à l'Esplanade. On l'abaissa de nouveau et elle fut entourée d'arbres, d'une balustrade, de trottoirs, de becs de gaz. Puis en 1844, après tous ces travaux de nivellement et d'embellissement, le conseil municipal prend une délibération par laquelle elle sera dotée d'une grande et belle fontaine artistique, qui sera en pierres de Lens et de Roquemaillère, c'est-à-dire de nos deux grandes carrières des environs. Et il vote à cet effet cinquante mille francs et la mise au concours de ce projet vraiment génial, dont tout l'honneur revient à M. le maire Girard et à ses adjoints MM. de la Corbière, Michel, Nègre-Bergeron.

 

La fontaine qui se trouvait encore sur l'Esplanade ne débitait que huit pouces d'eau, il fut décidé qu'il fallait prévoir que la fontaine à exécuter pourrait recevoir une quantité d'eau plus considérable.

 

Le concours eut lieu le 20 mai 1844.

 

L'auteur du projet adopté devait recevoir une somme de 2000 frs indépendamment du droit qu'il aurait de diriger lui-même l'exécution des travaux. Chaque projet devait être adressé à la mairie au plus tard le 1er octobre 1844. Vingt-sept projets furent envoyés au concours. Ils furent exposés publiquement à la Maison Carrée depuis le dimanche l3 octobre jusqu'au Jeudi 13 novembre.

Le 22 du même mois, le conseil municipal nomma un jury composé de treize membres savoir : sept pris dans son sein, six pris au-dehors. Ces six derniers comprenaient deux ingénieurs en chef des Ponts et chaussées, trois architectes et le directeur du musée.

Le jury était ainsi composé : M. F. Girard, maire ; Messieurs Bonnaud, Boyer, de Chastellier, Ranse, Rousselier et de Trinquelague, conseillers municipaux; M. Vinard, ingénieur en chef du département; Didion, ingénieur en chef du chemin de fer; Chambaud, architecte de la ville; Bourdon, architecte du département ; Boucoiran, directeur de l'Eco le des Beaux-arts; Henri Durand, architecte.

 

Les vingt-sept auteurs de projets se décomposaient ainsi : 8 de Paris, 9 de Nîmes, les autres de Marseille., Bordeaux, Bruxelles, Besançon, Alais, Beaucaire, Arles, Vienne. Sur les vingt-sept projets présentés, vingt-deux furent éliminés aussitôt parle jury, et cinq seulement furent jugés dignes de son attention. Chose curieuse, les 9 concurrents de Nîmes furent impitoyablement mis de côté, soit sans doute par insuffisance, soit par ce sentiment très humain qui veut que nul n'est prophète dans son pays. Les cinq projets qui étaient restés seuls en présence portaient pour épigraphe : le numéro 2 « A chacun selon ses œuvres » ; le numéro 9 « Prospérité, commerce, industrie » ; le numéro 7 «  Aide-toi, le ciel t'aidera »; le numéro 19 « Ut prosim » et enfin le numéro 21 « Utilité et embellissement ».

 

Un nouvel abattage ne laisse subsister que les numéros 19 et 21, qui furent jugés seuls susceptibles d'exécution. Ils étaient l'un et l'autre conçut avec beaucoup de talent, de goût et de convenance. L'auteur du numéro 21 était M. Léon Feuchères, architecte à Paris, qui déclara avoir présenté son projet eu collaboration avec M. Jules Klagmann, statuaire, auteur de la fontaine Louvois ; le numéro 19 était de Questel, c'est la Fontaine actuelle de l'Esplanade. Le numéro 21 se composait d'un monument carré, très artistement décoré, ayant deux façades principales, une tournée vers le boulevard, l'autre vers l'avenue. Sur ces deux faces étaient deux statues placées chacune dans une niche et sur les deux faces latérales des médaillons orne­mentés. La conception de M. L. Feuchères parut si recommandable et si belle, que le jury résolut de solliciter du Conseil municipal l'allocation d'une prime de 1000 francs en faveur du projet qui ne serait pas exécuté. Le projet de cet éminent architecte figure dans une des salles de notre musée. Questel fut donc chargé de l'exécution de la fontaine de l'Esplanade. Mais ce n'était pas encore toucher au but. Il fallait choisir non seulement un sculpteur, mais encore arrêter les matériaux qui devaient servir à l'exécution des cinq grandes figures du monument, il fallait examiner si l'on adopterait la pierre de Lens ou le marbre blanc. Celte dernière matière exigerait une dépense de 120000 francs au lieu de 80000 frs. qu'aurait coûté la pierre. Le Conseil adopta la délibération suivante : Considérant que la fontaine monumentale que la ville de Nîmes se propose d'élever sur l'Esplanade, a été considérée par le Conseil et par les autorités consultées, comme une oeuvre d'art de haute importance. Qu'elle doit, en conséquence, réunir les conditions les plus complètes de durée et de perfection, considérant que la dépense, quoique très considérable, est justifiée par l'importance de la Ville de Nîmes et par la grande proportion de la promenade et des monuments antiques et modernes qui l'entourent. Le conseil municipal délibère, les cinq grandes figures sculptées de la fontaine monumentale seront exécutées en marbre blanc. 

La ville, en exécution de cette délibération, passa des traités avec une maison de Paris, la seule en France qui avait entrepris l'exploitation des marbres de Carrare, cette maison était en ce moment occupée à la livraison des marbres destinés au tombeau de l'empereur Napoléon aux Invalides. Les blocs de notre Fontaine leur sont semblables pour la qualité. Plus de vingt-quatre cubes de ce marbre, à 1000fr. le mètre seront nécessaire pour l'exécution du monument. Le bloc seul, destiné à la grande figure de la ville de Nîmes, qui couronne la Fontaine, exigea des dimensions au moins égales aux blocs livrés par l'Etat pour le monument des Invalides. Il avait quatre mètres trente de haut et pesait de quinze à vingt mille kilos. Tout cela augmentait la dépense totale qui de 50000 frs, devait atteindre suivant les prévisions, 160000 fr. Mais le Conseil municipal, qui tenait par-dessus tout à cette couvre, ne recula pas devant cette carte à payer. Le 10 mai 1845, il autorise la municipalité à mettre le projet en voie d'exécution. M. Girard ne perd pas de temps. Il fait aussitôt ouvrir un concours à l'amiable entre divers sculpteurs de la capitale. Voilà Klagmann, Etex et Pradier en présence. Klagmann est fortement recommandé par MM. de Chabaud-Latour, de Lafarelle, Ary Scheffer. Ce dernier invoquait tout l'intérêt que le duc d'Orléans portait à cet artiste. Etex, de son côté, apprenant que son maître Pradier est sur les rangs, se récuse.

Malgré tous les efforts de ses amis MM. Numa Boucoiran, Feuchères et Nouguier, Klagmann est écarté.  Le Maire traite le 1er août 1845 avec Pradier bien qu'il ait demandé 75000 fr au lieu de 60000 francs que demandaient Etex et Klagmann.  Quels sont les mobiles auxquels a obéi le Maire en faisant choix de Pradier ? Les uns prétendent que c'est la promesse de la part de Pradier de faire acheter par l'État, pour la Ville de Nîmes, sa belle statue de Phryné, qui malheureusement est restée au Louvre, d'autres que M. Girard considérait Pradier supérieur à Klagmann et qu'il fallait que la Fontaine de l'Esplanade fut l'oeuvre du sculpteur le plus en renom de l'époque, que déjà Pradier avait fait pour l'Hôtel-dieu, le buste du général de Feuchères, bienfaiteur de nos hospices, moyennant 5000 francs, enfin, il y a lieu de croire que M. Girard s'est laissé influencer lors de son voyage à Paris pour y visiter les principales fontaines, par l'aspect grandiose et gracieux de la fontaine Molière, oeuvre magistrale de Pradier. 

Le choix de Pradier allait changer une fois de plus la somme estimative du monument. De 11400 frs. qui étaient les frais de sculpture évalués par M. Feuchères, on était passé à 19803 frs 40 c avec M. Questel, et l'on arrivait avec M. Pradier à 75,000 fr. Et encore ce dernier déclarait-il faire une concession déclarant que ce n'est point l'appât du gain qui l'engage à entreprendre ce beau travail, mais bien le désir de laisser à Nîmes une belle chose, celui de prouver l'attachement particulier qu'il avait pris pour un département où était né son grand-père. Cependant la nouvelle carte à payer ne devait arrêter en aucune façon le Conseil municipal. Il s'empressa de voter le nouveau sacrifice qu'on exigeait des finances municipales, ce qui porta le total de la dépense générale à 214963 fr. 55 c, somme exacte de ce qu'a coûté la Fontaine, dite de Pradier.

Peu de municipalités dans l'avenir auront fait pour les arts autant que celle de cette époque. Il faut donc la féliciter et de son intelligence et de sa hardiesse. Les artistes viennent à Nîmes aujourd'hui autant pour voir le chef-d'oeuvre de Pradier que pour y admirer ses monuments antiques. Pradier arriva à Nîmes en 1846, époque à laquelle il installa son atelier sous un des arceaux du Viaduc. Ce n'est que dans le courant de l'année 1850 que fut terminée la fontaine de l'Esplanade, que les habitants ne connaissaient que par la maquette exposée dans la Maison Carrée. L'érection et la mise en place des différentes pièces paraissaient difficiles à exécuter, et cette dernière opération fort délicate éveillait quelques perplexités, même chez les hommes de l'art. Le samedi 12 avril, MM. Cazal et Ginestoux, entrepreneurs pour les travaux de maçonnerie, installèrent la première des quatre grandes vasques qui reçoivent les eaux. Ce bloc ne pesait pas moins de 230 quintaux métriques. Ce commencement heureux faisait présager le succès futur. Il fallut, néanmoins, toute l'intelligence, toute la capacité de l'entrepreneur pour hisser sur son piédestal, la colossale statue de la Ville de Nîmes. Le jeudi 25 mai, sous la direction de Questel et de Durand, architectes, ce travail fut terminé, malgré les moyens imparfaits dont on disposait. Successivement, les quatre statues prirent leur place sans que l'une d'entre elles ait été dégradée, soit pendant le transport, soit pendant l'érection.

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    VARDO - Gardon                                VRA - Eure                                   RHODANVS - Rhône                NEMAVSA - Némausa.
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  • On se figure aisément les difficultés de cette dernière opération, et l'on comprendra quelles étaient celles du transport, lorsqu'on songe que l'atelier de M. Pradier étant aussi éloigné du centre de l'Esplanade, il avait fallu traîner jusqu'au pied du piédestal la masse énorme des différentes statues. Pour réaliser ce problème, M. Cazal avait eu l'idée de construire un chemin de fer qui, partant de l'atelier et aboutissant à l'Esplanade, s'élevait par un plan incliné, construit en charpente, jusqu'aux piédestaux sur lesquels, alors, les statues étaient déposées sans effort. Ce travail, qui lui fut consenti par adjudication, coûta 1500 francs.
     
    Les diverses circonstances qui ont précédé ou accompagné l'érection de la Fontaine de l'Esplanade, furent transcrites sur un parchemin spécial. Ce document fut enfermé dans un tube de verre, dans lequel on fit le vide et le tube placé dans une petite boîte de plomb avec quelques pièces d'argent et de cuivre à l'effigie de Louis-Philippe et de la République. Le tout fut scellé dans le piédestal qui porte la Ville de Nîmes.
     
    La réception des travaux se fit avec un certain apparat, le 8 septembre 1850, mais l'inauguration solennelle ne devait avoir lieu que plus tard. Le maire, entouré de ses adjoints et du Conseil municipal, convoqua, en outre, l'Académie du Gard, le Préfet et le Conseil général à assister à cette première cérémonie. L'éminent artiste Pradier, qui avait été appelé, comme membre de l'Institut, à siéger au sein de notre Académie, guida le cortège et fit la remise officielle des travaux à l'administration municipale. Une foule immense entourait le cortège officiel et contemplait cet admirable groupe débarrassé, enfin, de ses voiles et des échafaudages qui en masquaient les belles proportions.
     
    Il restait à entourer convenablement ce morceau d'art et surtout à alimenter les jets d'eau. A cette époque, c'était une question assez compliquée que de détourner de la source de la Fontaine, une quantité relativement assez considérable de liquide. Il fut décidé qu'une conduite spéciale partirait du point où le canal de dérivation des eaux, dit aqueduc Balore, aboutit sur le quai de la Fontaine, au débouché de la rue Titus, et se dirigerait, en longeant les boulevards de la Comédie, de la Madeleine et St Antoine, sur le réservoir existant à l'angle Nord-ouest du bosquet de l'Esplanade, en face la maison Colomb. Cette conduite captait, au profit de la Fontaine de l'Esplanade, la masse d'eau qui desservait le lavoir de la place d'Assas, soit 1000 litres environ par minute.
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    Inauguration, à Nîmes, de la fontaine monumentale exécutée par MM. Questel, architecte, et Pradier, sculpteur,
    d'après un dessin communiqué par M. H. Revoil de Nîmes.
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  • Le 1er juin 1851 avait lieu, enfin, l'inauguration solennelle du monument, complètement terminé. La grille, les candélabres étaient posés, les tuyaux adaptés, les gazons et les corbeilles de fleurs plantés. Les inscriptions étaient gravées, bien que l'Académie du Gard se fût montrée opposée à cette décision, en un mot, tout était prêt. Les Compagnies de chemins de fer organisèrent, pour la circonstance, des trains de plaisirs. Aussi, dès la veille du 1er juin, une foule compacte d'étrangers envahissait la ville. De la banlieue, des chariots de toutes formes et de toutes dimensions emmenaient une multitude de curieux. Ajoutons que le soleil était de la fête.
     
    L'inauguration de ce monument que la population avait vu grandir et s'élever, au milieu des événements les plus divers, fut une solennité pour la ville. Toutes les maisons qui entourent la place étaient garnies de spectateurs jusques sur les toits, et sur l'Esplanade elle-même, la foule pressée avait peine à se mouvoir. Dans le cortège officiel figuraient un grand nombre d'invités et, en particulier, les membres de l'ancien conseil municipal à la sollicitude duquel était due l'érection de la fontaine. Des circonstances douloureuses retinrent à Paris, Questel, l'architecte, et l'éminent statuaire Pradier ne put, à son grand regret, assister à la cérémonie. Le maire de Nîmes, Eyssette, absent, fut suppléé par le premier adjoint Vidal. Deux discours furent prononcés, l'un par le Préfet du Gard, l'autre par le premier adjoint. J'en ferai grâce à mes lecteurs, ne voulant retenir du discours de M. Vidal que ces quelques paroles
     
    Puisse la ville de Nîmes, marcher constamment dans la noble voie où depuis un demi-siècle elle a accompli de si éclatants progrès ! Puisse t-elle toujours, assurée comme aujourd'hui de l'autorité supérieure, ne jamais séparer le beau de l'utile. Ce principe d'administration doit être sacré pour nous ; il est en quelque sorte notre glorieux patrimoine, car il est gravé sur chaque pierre des monuments que nous ont légués nos aïeux.
     
    Un coup de canon donna le signal du jaillissement des eaux qui se répandirent en gerbes gracieuses dans les vasques destinées à les recevoir, aux applaudissements de la multitude. C'était la fin de la cérémonie, mais la fête se prolongea le soir par un spectacle gratuit aux Arènes.
     
    Nîmes doit persister dans la voie tracée par les représentants municipaux de cette époque. Maintenant qu'elle a des eaux en abondance, de vastes places à décorer, telles que celle des Carmes et les ronds-points du boulevard de la République, ce serait le cas de les orner de belles fontaines monumentales, qui viendraient encore ajouter à sa beauté et à sa grâce.
     
    ADOLPHE PIEYRE, Nîmes 1880.
     
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    En Savoir Plus avec NEMAUSENSIS.COM > Chronologies des origines de l'Esplanade
    > Construction de la Fontaine Pradier en 1850
    > Inauguration de la Fontaine Pradier, texte de Henri Révoil.
    > La vie du Sculpteur James Pradier
    > Le modèle, Juliette Drouet ?
    > Article Midi Libre du 30 janvier 2005 sur l'Esplanade
    > Où est passé le Kiosque de l'Esplanade ? > Article Midi Libre du 8 mai 2005 sur Ste Perpétue
     
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