La Place des Carmes 2/9

La Porte Auguste, les fouilles en 1849

Extrait de : Histoire de Nîmes - Adolphe Pieyre - 1886

 

Adolphe Pieyre et son oeuvre.

 

L'histoire de la ville de Nîmes depuis 1870 à nos jours, écrite par Adolphe Pieyre, présente la continuation de l'œuvre de Ménard et Baragnon.

Elle a été réalisée impartialement et revêt surtout le caractère d'une compilation historique.

 

Il convient de parler de l'un de nos compatriotes, A. Pelet, qui présidait depuis 1849 aux fouilles exécutées à la Porte Auguste, avec une autorité et une science indiscutables.

 

Si l'on peut s'exprimer ainsi, la découverte de la Porte-Auguste ne remonte guère plus haut que 1753, époque où l'on démolit le château Royal, dont la construction remontait au XIVe siècle. (1) Cette fortification remplaçait fort probablement du reste une forteresse semblable, élevée vers le milieu ou la fin du XIIe siècle en ce point. Cachée sous des décombres et des substructions des différents âges, la Porte Auguste ne fut sauvée d'une destruction totale que par un nîmois, Alexandre Vincens, qui arrêta les ouvriers au moment où ils jetaient bas l'inscription qui surmonta le monument. En 1793, la hauteur de ce monument ne s'élevait pas au-dessus de cette inscription.

 

Nous avons déjà vu que l'administration préfectorale et le Conseil municipal avaient décidé de déblayer complètement ce monument antique qui, en 1848, était à moitié enfoncé dans le sol. Auguste Pelet, mis à la tête de ces travaux, les conduisit assez heureusement pour restituer à l'archéologie et à la science des données jusque-là hypothétiques.

 

Les fouilles entreprises ne mirent seulement pas à nu le sol romain, le système de défense complet de cette partie des fortifications de la ville, elles permirent d'en écrire en quelque sorte l'histoire.

 

Il est probable que cette entrée de la vieille Némausa, la principale de toutes, jetée sur l'ancienne voie domitienne était la plus belle tant au point de vue de ses dimensions que de son architecture. Les empereurs, qui en décidèrent la fondation ou ceux qui y apportèrent des améliorations, voulurent marquer par un souvenir durable la trace des travaux entrepris sous leurs ordres. Pelet retrouva lors de son travail un véritable médailler ne comprenant pas moins de quinze monnaies, qui ont puissamment aidé l'archéologie.

 

(1) Charles VI par lettre datée de Carcassonne le 20 juillet. 1391 ordonna « qu'un château fort fût construit en certain lieu de Nîmes, appelé le Sonal des Carmes aux quels sont deux grosses tours accouplées de gros murs (Ménard vol. 3 p. 39.

 

Images et histoire de la Place des Carmes.

>  I - Le Château de Nîmes, Léon Ménard, 1760
> II - La Porte Auguste, Adolphe Pieyre, 1886
> III - La Porte Auguste, Germer-Durand, 1874
> IV - La Porte Auguste, Albin Michel, 1876
> V - La Porte Auguste, Simon Durand, Henri Durand et Eugène Laval
> VI - La Porte Auguste, Adolphe Pieyre, 1887
> VII - L'église des Carmes en 1856, Adolphe Pieyre, 1887
> VIII - Saint Baudile en 1877, Adolphe Pieyre, 1887

> IX - Construction de la Caserne Montcalm 1695-1700

> X - Histoire de la Porte Auguste de la Révolution jusqu'à nos jours

 

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