CORPS DES SAPEURS POMPIERS DE NÎMES
« 1646-2008 »
360 ans d’Histoire


-Philippe Ritter –Décembre 2006-
Mise à jour : Décembre 2008-


LES ORIGINES :

Depuis que l’homme croit savoir maîtriser le feu, il n’a de cesse à chercher de l’éteindre.
Depuis qu’il vit en communauté, il essaie de s’organiser pour lutter contre les fléaux de la nature. Depuis la nuit des temps, il a confié cette mission au groupe de personnes qui protègent sa société, et qu’il a lui-même hiérarchisé : l’armée. Aujourd’hui encore, au XXIéme siècle, dans chacune de nos casernes, certains hommes sont d’astreinte tous les jours, et forment le « piquet d’incendie », capable de prêter main forte aux spécialistes. Au Moyen-Âge, ces spécialistes étaient mineurs, puisatiers, fontainiers ou maçons, tous militaires et dirigés par le capitaine du guet. Il fallut attendre le XVIIéme, pour voir apparaître les prémices d’une structure organisée et indépendante.

A Nîmes, tout a commencé en 1646, lorsque la municipalité a acheté à un artisan fondeur nommé Daynac, deux seringues d’Allemagne, en étain, au prix de 75 livres. Elles étaient destinées aux incendies de cheminées et de maisons.
En 1728, la ville allouait tous les ans 18 livres à un fondeur nommé Mas, pour l’entretien de onze seringues à incendie. A cette même époque, par décret du Roi, l’usage des pompes était interdit, « pour ne pas faire abus de l’eau de source et des rivières ».
Ce n’est qu’en 1766, que la ville traite avec un potier d’étain nommé Métuel, au prix de 2000 livres, pour la fourniture d’une pompe, de sa cuve, et de son chariot, puis de deux pompes en étain. Le même Métuel reçut 150 livres par an pour entretenir et faire manœuvrer la pompe. Il est remplacé le 18 Avril 1776 par Georges Sergent, l’allocation est fixée à 120 livres. La ville fait construire une autre pompe à incendie en 1782.
Jusqu’à présent, tout ce matériel était confié aux « pertuisaniers » du Capitaine du guet, responsable de la sécurité en ville.

Enfin, par arrêté municipal du 25 Ventôse de l’an II (15 Mars 1793), la municipalité crée la première organisation régulière du Corps des Sapeurs Pompiers de Nîmes.
Il est composé de 24 sapeurs et d’un Chef de Corps. Il est divisé en quatre escouades, et chacune est affectée à un arrondissement de la ville. Le matériel est entreposé dans une remise jouxtant l’Hôtel de ville ; le porche et le portail existent encore aujourd’hui. Ce casernement fonctionnera jusqu’en 1926.
Ils sont tous volontaires, habillés, équipés et armés aux frais de la ville, et l’on retrouve logiquement dans l’effectif, un bon nombre de carriers, mineurs, plombiers et maçons, proches de la corporation du Bâtiment.

LE XIXème SIECLE :

L’arrêté municipal du 1er Juin 1811 compose la compagnie de 48 personnes, divisées en six escouades, avec un chef de corps, un sous-chef, un directeur, un conservateur des pompes, et 44 sapeurs. Le matériel est le même depuis 1782 ; ce n’est qu’en 1819 qu’une pompe à 4 roues fut construite et remise à la compagnie.
Par le nouvel arrêté du 15 Avril 1822, la compagnie est portée à 80 personnes, avec 3 officiers, 13 sous-officiers, et 64 sapeurs. De plus, l’Architecte de la ville est appelé à remplir les fonctions d’ingénieur ; un chirurgien est rattaché à cette arme. On fait construire trois nouvelles pompes, une en 1824, une en 1828, et une autre en 1829. Un chariot sera affecté au transport des instruments de sape. Il n’y a aucun salaire, mais le Maire est autorisé à distribuer des récompenses annuelles.

En 1830, la compagnie est dissoute, et remplacée par une autre, prise au sein de la Garde Nationale. Elle est organisée de la même manière qu’en 1822 ; le service est gratuit. En 1836, elle compte 90 hommes, mais en 1837, le service commence à manquer de régularité, suite à la dissolution de la Garde Nationale. L’arrêté du 12 Juin 1837 rétablit à nouveau une structure de sapeurs soldés.

Le 31 Octobre 1842, la compagnie est armée pour assister à la pose de la première pierre de l’embarcadère du chemin de fer Montpellier Nîmes.
Ce n’est que le 1er Octobre 1847 que le nouveau règlement du corps est défini par arrêté municipal, approuvé par le Préfet en Décembre, puis par le Ministre de l’Intérieur en Janvier 1848. Le corps de musique des sapeurs pompiers sera crée par l’arrêté municipal du 8 Juillet 1852. Le 24 Septembre de la même année, une deuxième compagnie est crée, elle aussi par arrêté municipal, consécutivement au passage à Nîmes du « Prince Président de la République ». Le nouveau règlement, constitutif du corps, est daté du 1er Janvier 1853. Il fallût dissoudre les deux compagnies, par arrêté préfectoral, le25 Janvier1853, pour les voir réorganisées le 15 Février par décret impérial. Le lendemain, 16 Février, le règlement du 1er Janvier était approuvé par le ministre. Les années 1863 et 1867, verront à Nîmes l’acquisition des cinq et sixièmes pompes.

Le 29 Décembre 1875, le décret du président de la république organise tous les corps de sapeurs pompiers de France. Donc, le 7 Novembre 1876, le Conseil Municipal décide qu’en vertu de l’article 13 du décret précité, les deux compagnies n’en formeront qu’une et que l’effectif sera porté à 152 hommes, répartis comme suit :
  • 7 officiers, dont un Capitaine Commandant, chef de corps, et un Chirurgien, aide major.
  • 152 hommes du rang, dont 25 sous-officiers, 124 sapeurs, un fourrier, un tambour et un clairon.
Le corps de musique est rattaché à la compagnie, et se compose ainsi :
  • Un chef de musique (sous-lieutenant), et son sous-chef.
  • 6 musiciens de 1ère classe, 8 de 2ème classe, et 19 de 3ème classe.
Le conseil municipal vote en même temps, les fonds nécessaires pour l’amélioration du matériel. Les deux vieilles pompes de 1819 et 1824 sont réformées et remplacées par des pompes type « Sapeurs Pompiers de Paris », avec chacune un avant-train, pour être tractées sur les incendies extérieurs. Le 1er Juillet 1879, le corps de Nîmes reçoit deux nouvelles pompes à deux roues, construites par la maison THIRION à Paris ; les plus anciennes, de 1824 et 1829, sont encore en état, et sont placées dans les hameaux de Courbessac et Saint Césaire, postes dépendants du corps de Nîmes. Le 1er Juin 1881, le corps reçoit à nouveau deux pompes THIRION, à deux roues, puis le 20 Mai 1883, deux nouvelles pompes identiques. Le compte rendu de l’année 1883, dressé par le chef de corps, fait état de : « 8 pompes neuves à deux roues, dont deux avec avant-train, et deux pompes anciennes à quatre roues, dont une est à Saint Césaire ».
Il est à noter que pendant cette période, des éléments extérieurs vont être favorables à l’image du corps de Nîmes. Le 5 Février 1882, le Conseil Municipal, par les mains du maire Mr Ali Margarot, remet le drapeau tricolore au corps des S.P.N, pour services rendus. Le 23 Septembre 1883, la compagnie est armée de fusils REMINGTON, de type Egyptien. Les lois du 5 Avril 1884, obligeant les communes à organiser la défense contre l’incendie, et du 14 Avril établissant la taxe sur les compagnies d’assurances en vue de subventionner les communes, vont protéger les corps de sapeurs pompiers contre d’éventuels besoins financiers.
Par ailleurs, la création de « la Société de Secours Mutuel et de Retraite » va protéger l’ensemble du personnel, et assurer une retraite aux plus âgés. La loi est votée le 5 Avril 1851, elle est soutenue par les décrets du 26 Mars 1852, et du 26 Avril 1856. A Nîmes, la création de la Société est approuvée en préfecture le 31 Mars 1866 ; elle est inscrite sous le n°50 au répertoire du département. Les statuts seront révisés le 11 Octobre 1901, et approuvés par arrêté ministériel le 19 Mars 1902.
En cette fin du XIXème, le C.S.P.N. est à son apogée.

LE XXème SIECLE :

Ce début de siècle sera dans la parfaite tradition du XIXème. En 1904, le capitaine Randon de Grolier est nommé Chef de corps, il succède au capitaine commandant H. Coulange, à ce poste depuis 1878. Lorsqu’il sera nommé « Inspecteur Départemental », en 1914, il sera remplacé par le capitaine commandant A. Augière. A cette époque, Augière amène avec lui, une équipe solide qui restera en place jusqu’en 1947. On notera le Dr Vincent, médecin major de 1914 à 1944, le lieutenant Ch.A. Ritter, adjoint du chef de corps, et les officiers F. Tur, F. Boudon et P. Ritter, qui deviendront, chacun à leur tour, chef de corps du C.S.P.N, entre 1925 et 1947; deux guerres, dans la continuité et la sérénité. Entre 1914 et 1918, le corps perdra prés de vingt officiers, sous-officiers et sapeurs, tombés aux « Champs d’Honneur ».

L’arrêté municipal du 1er Octobre 1924 présente le nouveau règlement général du corps de Nîmes, son effectif, le traitement du personnel, et le matériel affecté. Il est sensiblement identique à la situation de 1875, date du décret présidentiel initial : au total, 159 volontaires rémunérés pouvant percevoir une indemnité, pour assistance aux incendies. Sous la direction du capitaine commandant Fernand Boudon, en Mars 1926, outre la voiture Chenard déjà ancienne, la ville dote le corps d’une « nouvelle voiture automobile », moteur Berliet de 25cv, roues à bandes, et équipée d’une grande échelle ; démonstration est faite aux Jardins de la Fontaine. En 1928, le corps s’équipe d’une motopompe DELAHAYE de 60 m ³. Les locaux de la Mairie deviennent exigus, ils sont transformés en commissariat de police affecté aux mœurs et aux étrangers, et le poste permanent des Sapeurs Pompiers de Nîmes est aménagé au 23 Rue Notre- Dame, à l’angle de la Rue Colbert. La loi du 31 Mars 1931 autorise le prélèvement sur la recette des jeux, pour l’affecter à la « protection incendie » des communes.

1935 marquera un virage dans la vie du CSPN, la ville compte prés de 90 000 habitants et 16 000 hectares ; le rayon d’action des pompiers est de 30 kms autour de Nîmes. Les évènements boursiers de 1929, aux Etats-Unis, ont modifié le contexte international. Le 12 Juin 1937, le capitaine commandant Paul Ritter nouvellement nommé chef de corps, fait un état précis du CSPN. L’effectif total est de 100 hommes, et pour la première fois, apparaissent 15 « Permanents ». La solde annuelle du corps des « bénévoles » (85 personnes) est multipliée par 6 ou 8 par rapport à 1926, et le personnel du poste permanent, perçoit un salaire prés de cinq fois supérieur à ce que touche un « volontaire ». Le matériel est le même qu’en 1928. L’échelle pliante de 18m, sur plate-forme roulante, est en service depuis 1898, la Chenard est toujours en activité.

Le 3 Septembre 1939, la France entre en guerre avec l’Allemagne, et dés le lendemain, le commandant P. Ritter organise la « Défense Passive ».
Le 27 Mai 1944, lors du bombardement des Alliés sur la ville de Nîmes, la caserne de la Rue Notre Dame sera détruite, faisant un mort, le sapeur Marius Bouquet et plusieurs blessés, dont les sapeurs Bessonne, Bonijoly et Ch. Ritter ; le matériel est hors d’usage. Heureusement, d’autres postes existent sur la ville, au Théâtre, aux Arènes, à la Rue du Mail, à St Césaire et Courbessac. Le 1er Juin, le poste central est rassemblé, par réquisition, au 4 Rue du Cerisier. Il y restera jusqu’en 1947. C’est pour honorer le corps des pompiers de Nîmes, autour de ces événements, que Mr le ministre de l’Intérieur remet le 6 Avril 1951, à l’ensemble du CSPN, l’autorisation de porter la Fourragère Bicolore.
Le 1er Novembre 1946, le capitaine Antonin Domergue, des Sapeurs Pompiers de Paris, prend la suite du capitaine Ritter. Le corps des SPN s’installe au Parc à Fourrage, Rte d’Avignon jusqu’en 1955, puis occupera l’ancienne gare de la Camargue, à l’emplacement de l’actuel lycée, jusqu’en 1957. Depuis cette date, la caserne sera à son emplacement actuel, Bd Sergent Triaire. Il fallut attendre 1986 pour voir l’inauguration des nouveaux bâtiments tels que nous les connaissons aujourd’hui.

MEMOIRE DU CORPS :

Depuis 1993, sous l’influence de quelques « anciens pompiers » et de quelques « passionnés », le chef de corps Yves Chapon crée la commission : Mémoire du corps. Elle rassemble civils et soldats du feu qui s’intéressent à l’histoire du corps de Nîmes, dans le but de rappeler à tous, les valeurs qui lui sont propres et qui ont crée son identité, telles que continuité, persévérance, solidarité et dévouement ; une « Grande Famille ». Tout a commencé en Novembre 1992 lorsque Philippe Ritter, petit fils de chef de corps et passionné d’histoire régionale, rencontre le caporal-chef Jacques Nivard, fils de pompier à Nîmes, et actuellement adjoint au chef de corps de Saint Géniés, et lui dévoile ses archives familiales relatives au CSPN depuis plus de 100 ans.

Très rapidement, se sont joints à eux les vétérans tels que Raymond Boudon, fils de Fernand (chef de corps de 1925 à 1935), Paul Granat, Elie Chevrier, Charles Ritter, fils de Paul, Maurice Beringuier, Jean Mourier, Roger Vezolles, René Mouzet et robert Chapon, père de Yves. Les familles d’anciens pompiers ont rejoint le groupe, avec Mme O. Emeria (fille d’Antonin Domergue), Mme C. Augière (fille de A. Augière), Mme A. Durand (fille de F. Boudon), Mme H. Peyrières (fille de H. Raynaud), les familles Maurin, Emery, Ibanez, Pantel, Dejean et tant d’autres. Les pompiers d’active renforcent l’équipe, avec G. Parede, T. Vezolles, JC. Skaff, D. Miguere, P. Fredon, M. Vedel, G. Beldicot, G. Gil, F. Chevalier et C. Gourdet ; quelques civils passionnés amènent leur science comme P. Vazeilhes (archiviste), Mr et Mme L. Pascalini (historiens et enseignants), M. Sylvain (collectionneur).

Chacun apporte photographies et documents originaux recréant ainsi l’ « Esprit du corps ». Grâce à l’analyse de ces sources, on peut facilement retracer la vie du CSPN et l’Histoire de notre ville. Nous citerons pour exemple : le rapport du commandant Ritter sur le 27 Mai 1944, et le bombardement de Nîmes par les alliés, avec le détail minuté de chaque évènement ; l’inventaire sommaire des archives municipales relatives au CSPN par Mr Vazeilhes ; l’histoire du corps de musique par Mr Granat, la liste de tous les officiers du CSPN depuis sa création par une équipe de recherche ; ou la chronologie des incendies de Nîmes par Ph. Ritter. Ces études seront bientôt à la disposition de tous sur le site Internet de G. mathon. Elles nous apporteront un bon nombre de détails sur les évènements des XIX et XXème siècle ; la météo, avec les 50cm de neige tombés dans la nuit du 20/01/1855, ou les inondations de 1859, 1863, 1868, 1873 et 1874, le tremblement de terre du 21/11/1862 ; les accidents ferroviaires du 06/07/1865, entre Rognac et Berre, et de 1956 à Nozières, entre Alès et Nîmes ; les incendies qui ont marqué la ville comme le premier feu du théâtre en 1860, ou l’incendie de la manufacture de pianos avenue Feuchères en 1873, et celui du théâtre de la Renaissance (Dames de France) en 1885, ou celui des Etablissements Bret et Beauquier, route de Beaucaire en 1933, et surtout le second du Grand Théâtre , celui du 27 Octobre 1952, dont tous les nîmois se souviennent.

Cette « Mémoire du Corps » est toujours en activité, en 2006, et demande encore plus d’adhérents, de bénévoles et de documents complémentaires : l’Histoire est en Marche !

CHRONOLOGIE DES INCENDIES :

Actuellement, il est sérieusement impossible de donner une chronologie des incendies et évènements majeurs survenus dans nôtre citée. Par contre, la liste établie ci-après, pourra servir d’ossature à une chronologie digne de ce nom, et qui reste à compléter. Aujourd’hui, les sources utilisées pour dresser cette liste, ont trois origines :
  1. Les historiens locaux, avec par exemple D’Albenas, Rulman, Ménard, Baragnon, Pieyre, Rivoire, Goiffon ou Germer Durand, pour ne citer qu’eux.
  2. Les archives privées de quelques familles comme Ritter, Boudon, Granat, Mourrier ou Vezolles qui apportent un bon nombre de Rapports d’Interventions.
  3. Les articles de presse découpés ça et là, mais qui n’ont encore pas fait l’objet d’une recherche systématique au sein des Archives Départementale du Gard.
Il est à noter qu’une source n’a pas été citée : « Les Archives Municipales ».
Mr Vazeilhes nous a bien transmis l’inventaire sommaire des A.M, mais elles ne contiennent, en Octobre 1993, aucun « Rapport d’Intervention ». (Cet inventaire est joint en annexe)

Il est évident qu’avec plus de 2000 ans d’histoire, la ville a connu différents heurts et malheurs, a subi moult agressions, internes et extérieures, et qui souvent se sont traduites par des pillages et des incendies. Nous citerons à titre indicatif :
    • 407 : Crocus ravage Nîmes et ses monuments. Il déclare la guerre aux chrétiens.
    • 719 : Se sont les Sarrasins qui s’emparent de Nîmes.
    • 738 : Charles Martel incendie les Arènes pour en chasser les Visigots.
    • 858 : C’est le tour des Normands de saccager la ville.
    • 925 : Même les Hongrois ont participé à sa destruction.
    • 1560 : Les guerres de religion.
    • 1567 : La Michelade.
    • 1703 : Les Camisards.
    • 1789 et 1848 : Différentes révolutions et périodes troubles.
Par ailleurs, je reste persuadé que les moyens technologiques et chimiques, permettront à nos chercheurs actuels et à venir de définir avec précisions les incendies survenus dans notre ville depuis sa création et peut-être d'en trouver les causes. Récemment, le chanoine MARCHAND, dans son étude sur la chapelle Ste EUGENIE, nous rapporte page 3 qu'en 1920, on a retrouvé les vestiges d'une abside sous la boulangerie BRAIN, Place aux Herbes, et qui pourraient être les restes de la Cathédrale Carolingienne.
Ces vestiges portent des traces d'incendie…

Toutes ces découvertes permettront très certainement un jour, de donner une liste plus exacte des incendies survenus dans notre ville.

En ce qui concerne les incendies antérieurs à 1900, je donne ici une succession de da­tes qu'il faudra compléter, et qui sont rapportées par les différents auteurs précités.

* 1564
Le Docteur Jean LAURET dans son fascicule de 1983, sur l'Hôpital RUFFI de NIMES de 1313 à 1934, nous rapporte à la page 5 ces termes :
"Des religionnaires, sans doute venus d'ailleurs, sous la condui­te d'un capitaine fanatique pénètrent dans l'Hôpital, s'emparent "de tout ce qui avait un peu de valeur et l'incendièrent. Tout fut détruit, comme l'avaient été les couvents et les églises "de la ville, dont la construction avec beaucoup de bois, rendait la chose facile."


* Septembre 1569
Le 15 pour certains (BARAGNON), le 11 pour d'autres (J. GROF­FIER - La Révocation de l'Édit de NANTES)
Les catholiques mettent le feu au Temple de la Calade, Rue du Grand Couvent détruisant la toiture.


* 1576
Incendie du Temple de Diane.
Anciennement occupé par les religieuses de ST BENOIT, les ré­formés s'en emparent en 1562. I1 fut livré à des fermiers et rempli de bois. Un incendie violent le consume (BARAGNON)


* Le 02 Mars 1701
(Au soir)

Visite à NÎMES des Ducs de Bourgogne et de Berry. A cette occasion, un feu d’artifice est tiré des fenêtres de l’Evêché sur la place de la Cathédrale. Quelques fusées à serpenteaux mettent le feu à une maison voisine, appartenant à Mr Henri GAUTIER. Elle fut presque entièrement consumée. Le propriétaire est indemnisé d’une part, par les deux princes versant ensemble 50 Louis, et par la ville avec 1000 Livres, d’autre part. (A. MICHEL, p. 65)


* le 1er Avril 1703
Incendie du Moulin de l'Agau (Rue Nationale).
Le Maréchal de MONTREVEL, gouverneur du Languedoc, massacre par le feu un grand nombre de camisards et de protestants. (80 d'après certains rapporteurs, 300 d'après d'autres). Quoi qu'il en soit, ce fut une des plus grandes catastrophes sur la ville, en pertes humaines, à cause d'un incendie.


* 1792 Les habitants de la Vaunage incendient les châteaux et les maisons de campagne des royalistes nîmois dans toute la région, jusqu'aux portes de la ville.


* 1797, 98 ou 99 ?
Incendie de la Salle BOYER.
Ancienne salle de spectacle, située sur l'actuel Boulevard Gambetta, entre la Rue Enclos Rey et la Rue du Plan du Château
BARAGNON (Tome IV p. 143) nous parle de 1797 fin d'année.
Robert CLEMENT (Les Théâtres de NIMES) nous indique 1799 à la page 15 et 1798 à la page suivante : illustration.
Tous sont d'accord pour dire que l'incendie est dû à l'impru­dence d'un machiniste.


* Le 20 Juillet 1815
Lors des troubles de NIMES, incendie à VACQUEROLLES d'un grenier à foin appartenant à Mr NEGRE. L'incendie s'est propagé à la maison de Maître.


* le 12 Mars 1860
Première alerte au grand Théâtre.
Violent incendie dans l'appartement du gérant du café de la Comédie.
Robert CLEMENT (p.21) raconte que les officiers CHAMBAUD, LIBOUREL et Cyrille GAMEL, se sont distingués et ont évité le pire en l'absence des pompiers. Monsieur GAMEL, Lieutenant, fut fait chevalier de la Légion d'honneur et décoré des mains mêmes de l'Empereur Napoléon III.
NOTA : Il est amusant de noter ce que Monsieur CLEMENT nous précise : "En l'absen­ce des pompiers"... lorsque l'on sait qu'en 1860 :
. M. CHAMBAUD était Chef du Corps des S.P.N.
. M. LIBOUREL était Lieutenant en 2nd, 1re Compagnie et Mr GAMEL était Capitaine de la 2e Compagnie des S.P.N.



* le Samedi 25.01.1873
Incendie Avenue Feuchères, de la manufacture de piano : DUMAS Fils et COLIN.
Le feu s'est déclaré le jour du décès de M. COLIN père. Il n'y avait personne à l'atelier.
Étaient présents : le Capitaine Commandant LIBOUREL et les Officiers GRANON et FEUCHERE.
Se sont associés aux secours, les élèves de l'Assomption, les gendarmes, et un détachement du 99e de ligne.
Informations tirées de :
Adolphe PIEYRE - Tome III
La Gazette de NIMES
La plaquette sortie le jour de l'inauguration de la nouvelle caserne. Le 13.12.86.



* Le 28 Avril 1877

Premier fonctionnement des deux pompes neuves sur l’ancienne ferme PASCAL, à COURBESSAC.
Aucune précision. Il reste à vérifier s’il s’agit de manœuvres ou d’une intervention « Incendie ».


* Nuit du 21 au
22/04/ 1885
(le jour du suicide de Mr Ali Margarot - Maire de Nîmes.)
1er incendie du Théâtre de la Renaissance à l'emplacement exact des "Dames de France".
Sa façade est encore intacte.
Il fut reconstruit en 1887. Monsieur le Curé de St BAUDILE, voisin, et gêné par le bruit des spectacles, demande un contre-mur.
Cette mesure le sauvera plus tard, lors du 2e incendie.



* Le 6 juin 1893
(vers 24h30)
2ème incendie de "La Renaissance" appelée depuis sa reconstruction "La Scala".
Tout .l'établissement est détruit sauf la façade. Les pom­piers purent préserver le presbytère voisin, grâce au contre-mur.
(Informations : R. CLEMENT - P.22 et 23).



Au-delà des incendies, le Corps des Sapeurs Pompiers de Nîmes est intervenu sur d’autres évènements, et là, m’est venue l’idée de consulter Mr Adolphe PIEYRE, qui, dans son « Histoire de Nîmes », relate assez souvent des phénomènes météorologiques exceptionnels ou des catastrophes suffisamment particulières pour être citées ici.
Il est évident que les Pompiers sont intervenus.

* Nuit du 19 au 20/01/1855 Il est tombé 50 cm de neige dans la nuit, à Nîmes.
Le lendemain, Lundi 21 Janvier, la température est descendue jusqu’à  - 11° C.

* 1857
(date non précisée)
Procession de la paroisse Saint Baudile.
Incendie du Reposoir du Saint Sacrement. (Tome III, page 268)

* Le 3 Juin 1859 Inondations par le Cadereau d’Uzès. Il y a jusqu’à 1,50 m d’eau dans le quartier Richelieu.

* Le 21/11/1862

Tremblement de terre, et violents orages sur Nîmes.

* Le 29/10/1863 Trombes d’eau sur Calvas, et sur l’ensemble du territoire.
(2 morts à Saint Césaire).

* Le 06/07/1865 Accident de chemin de fer, entre Rognac et Berre. (3 morts)

* 1864
(date non précisée)
Déraillement entre Bellegarde et Beaucaire. (2 morts)

* Le 12/09/1868 Orages violents. Les Cadereau d’Uzès et d’Alès sont en crue.
(2 morts sur la route d’Alès)

* Nuit du 04 au 05 Septembre 1870
Les Pompiers interviennent, dans le maintien de l’ordre, avec les Gardes Nationaux, aux abords de la mairie. Manifestations populaires. La révolution est proclamée à Paris le 04 Septembre.
* Le 09/09/1870

Départ par « Chemin de Fer » du 3ème bataillon et du 44ème mobile de Nîmes pour Cherbourg et Brest. La « Musique » des SPN les accompagne au train

* Le 09/08/1874 Trombes d’eau et de grêle, dans l’axe Caveirac-Redessan.
L’ouragan n’a duré qu’un ¼ d’heure, tout au plus.
Dégâts considérables, mais aucune mort d’homme.
* Juin 1881 (date non précisée)
Incendie du « Musée RELIQUARIUM », dressé sur la place des Arènes, avec l’autorisation de la « Mairie Républicaine et Protestante » Ce Musée provocateur bafouait la religion catholique.

Une dernière source, enfin, peut nous apporter des informations complémentaires intéressantes. C’est le journal de « La Société de Secours Mutuel et de Retraite ». Le seul exemplaire que j’ai pu consulter est un vieux registre, d’environ 200 pages, format « in médio », (A3, pour les jeunes) que Mr le colonel Chapon m’a permis de consulter, sans que je puisse aller au bout de mes relevés. Il est entièrement manuscrit à la plume, vraisemblablement par Charles-Adolphe Ritter, en partie, et rapporte le compte rendu des Assemblées Générales de l’Association de 1866 à 1901. On y retrouve chaque année, les dons apportés aux SPN, par les propriétaires de biens incendiés, avec leurs noms et les sommes versées, correspondant souvent à l’importance du sinistre. Cette « Société » est crée, par arrêté préfectoral le 31 Mars 1866, suite à la loi du 05 Avril 1851, et au décret du 18 Avril 1856. Ses statuts ont été révisés le 11 Octobre 1901. De nouveaux statuts viendront le 21 Mars 1927.

Il est amusant de noter, le 07 Décembre 1884, la nomination du sergent Ch. A Ritter, membre du bureau (p. 64), sa présence en qualité d’adjudant le 02 Août 1885 (p. 66), et sa « bonne tenue du registre », le 08 Avril 1888, alors qu’il est trésorier (p. 73). On le retrouve adjudant, donateur, le 05 Juillet 1891 (p. 84), puis trésorier à nouveau, sous-lieutenant, lors de l’élection du Bureau, le 21 Juin 1894 (p. 94), et enfin lieutenant, toujours trésorier, au cours de l’élection du nouveau Bureau, le 26 Octobre 1898 (p. 115).
* Assemblé Générale du 12 Avril 1885
(page 67)
Dons pour l’année, des propriétaires incendiés :
Incendie du « Chalet ». Mr Puech.
du Bureau de tabac, Bd des Calquières.
Rue Trajan. Mr Vermeil.
Rue Côtelier. Auger Frères.
Rue Roussy. Mr Salani.
* Assemblé Générale du 23 Décembre 1883
(page 62)
Dons pour l’année, des propriétaires incendiés :
Incendie Rue de l’Aspic. Mr Jalaguier.
Rue Briçonnet. Mr Léonce Guiraud.
Avenue de la Plateforme. Mr de Clausonne.
* Assemblé Générale du 08 Juillet 1888 (page 74) Don de la compagnie du « Chemin de fer P.L.M. »
Suite à l’incendie de la gare des marchandises survenu le 04 Juin 1888.

* Assemblé Générale du 05 Juillet 1891
(page 74)


Dons pour l’année, des propriétaires incendiés, ou pour sauvetage :
Mr Flaissier.
Mme Vve Baud.
Mr Fargeon.
Mr D’Everlanges
Mme Vve Volpelière.
AG du 05. (suite)Mme Liotard.
Mme Guiraud Léonce.
Comité des « Dames de France ».
Adjudant Ritter, donateur.
* Assemblé Générale du 03 Juillet 1892
(page 88)
Dons pour l’année, des propriétaires incendiés :
Mr Robert, avocat.
Mme Pallier.
Mr Valentini.
Mr Roux, négociant.
Mr Santel.
Mr de Vendenheim, commandant au 55ème.
Mr Benoît Germain.
Mr Arnaud Georges.
Mr Hugon.
* Assemblé Générale du 04 Juin 1893
(page 91)
Dons pour l’année, des propriétaires incendiés :
Mr Jaudon, conseiller à la Cour.
Mr Trouchaud Emile.
Mr Bosc.
Mme Vve Pallier.
Mme Vve Bringuet.
Mr Rigal.
Mr Gauthier, avocat.
* Assemblé Générale du 17 Juin 1894 (page 92) Dons pour l’année, des propriétaires incendiés :
Mr Navatel, lithographe, Incendie du 04 Février.

CHRONOLOGIE DES INCENDIES DE VILLE DE 1911 à 1946

Le 04 avril 1911 24 Rue de l'Étoile - Appartement de Mme GUIGUE au rez-de-­chaussée - entièrement détruit.

le 14 Novembre 1911
vers 16h30
Route de MONTPELLIER - Immeuble REBOUL occupé par M. J.B. CRASTE, marchand d'engrais.
Le dépôt est détruit : environ 1 500 Frs de dégâts.
Lieutenant BOUDON

Août 1913 vers 23 h 45 Rue du Cadereau - Incendie de l'épicerie THOMAS - 5 000 Frs de dégâts Lieutenant BOUDON

le 16 Septembre 1918 vers 20 h La foudre tombe sur l'abattoir aux porcs provoquant l'incendie de la toiture. Dégâts assez importants.
Lieutenant BOUDON

le 22 Septembre 1918 7 Rue Kléber, dans un entrepôt de chiffons appartenant à Mr. MECQUE.
Une partie de l'entrepôt s'est écroulé - Environ 800 Frs de dégâts.
Lieutenant BOUDON

le 28 Juin 1919
vers 16h15
3 Rue Général Perrier - Destruction des appartements du 3e étage. Effondrement de la toiture. 100 000 Frs de dégâts.
Lieutenant BOUDON + le piquet militaire.

le 19 Juin 1920
vers 4h
14 Rue de l'Étoile, chez Mr. MOLIMARD, propriétaire du restaurant de la Grille.
Environ 5 000 Frs de dégâts. Dépôt servant de séchoir à mo­rues.
Lieutenant BOUDON

le 23 Octobre 1920
vers 17h
22 Rue Trajan, dans l'entrepôt de la manufacture de chaussures de Mr. REYNAUD. Explosion puis incendie.
Dégâts très importants. 2 ouvriers et 1 passante blessés.
Les Sapeurs Pompiers + le piquet militaire.

le 1er Août 1921
vers 7h
Rue des Tilleuls, dépôt de droguerie du négociant Mr. THE­ROND. Destruction complète de l'immeuble. Prés de 200 000 Frs de dégâts.
Lieutenant BOUDON, Sous-lieutenant MOURRIER, Adjudant LETOURNEAU + le piquet du 40ème Régiment de ligne.
le 14 Septembre 1923
vers 2h
Entre le 4 Rue Ménard et le 2 Rue Rouget de l'Isle. Chez Me. JOUBAUD, marchande de porcelaine.
Entrepôt détruit. Plusieurs centaines de milliers de francs de dégâts.
Lieutenant BOUDON, Adjudant LETOURNEAU
+ les piquets mili­taires du 10e et du 38e Régiment d'Artillerie.

le 1er Août 1924
nuit du 31 juillet
7 Rue Richelieu, chez Mr. STAYARET Jean, menuisier.
Atelier détruit.
Lieutenant BOUDON
SANS DATE
de 1920 à 1924
Ces articles de presse ne portent pas de date.
Ils préci­sent seulement l'heure ou le jour, et l'officier présent

vers 3h 10 Rue Vayssette. Manufacture de chaussures FINIELS.
150 000 Frs de dégâts.
Lieutenant BOUDON - Sous Officier RIEU

le 22 septembre 26 Rue de l'Aqueduc, chez Mr SARRAQUIGNE, marchand de chif­fons.
Plus de 100 000 Frs de dégâts.
Lieutenant BOUDON (blessé à l'épaule) + piquet militaire du 40e de ligne.

le 16 décembre
vers 20h30
12 Rue de l'Étoile - Chambre au-dessus du Café de l'Etoile
La tenancière Mme MAROCELLI serait déjà morte quand l'incendie s'est déclaré.

? Dans un mazet voisin du Champ de Tir :
1 mort : M. RIBIERE 63 ans.

le 22 juillet
vers 0h30
14 Rue Séguier, dans l'épicerie BARTH.
Dégâts très importants.
Lieutenant TUR et BOUDON

vers 1h 9 Rue d'Arnal, chez M. JALAGUIER, tanneur
- Immeuble dé­truit.
Lieutenant BOUDON + pompe des employés du P.L.M.

? 24 Rue de Montaury, dans une maison louée à M. RAFFARD, marchand d'huile.
Effondrement de la toiture.
Lieutenant BOUDON

vers 17h Rue François 1er. Incendie d'une écurie chez M. MARQUES, boucher.
Environ 900 Frs de dégâts
Lieutenant BOUDON


A partir de 1925, tous les articles suivants sont datés, donnent les heures d’intervention et les officiers présents sur le site. Seuls quelques articles sont imprécis, entre 1925 et 1935.

le 27 Janvier 1925
vers 19h30
6 Rue des Fourbisseurs; Magasin "NIMES FILMS" vers 19 h 40. 100 000 Frs de dégâts. 1 mort et plusieurs blessés
Capitaine BOUDON, Sergent Jules BERNARD, Sapeur BAS
le 11 février 1926
vers 24h
4 Rue Gauthier, dans les entrepôts DURAND.
Extraits, dégâts très importants
Capitaine BOUDON, Lieutenant MOURRIER

Décembre 1930 Rue Porte de France.
Dégâts très importants.
Capitaine BOUDON, Lieutenant RITTER.

? 1931
vers 10h30
23 Rue Porte de France, dans l'entrepôt CLEMENT, antiquai­re.
100 000 Frs de dégâts.
Capitaine BOUDON, Lieutenant REYNAUD, Adjudant RIEU
+ une arroseuse municipale.

le 11 Août 1931
vers 12h30
Saint Césaire, chez DEVEZE - Frères, fabrique de galoches.
Dégâts très importants.
Capitaine BOUDON, Adjudant RIEU.

le mercredi 18 Nov. 1931
vers 20h

Boulevard Amiral Courbet, Hôtel Menant.
Destruction des 2e et 3e étages.
3 blessés dont le Capitaine BOUDON et le Sapeur Marius FE­LINE.
Capitaine BOUDON, Lieutenant REYNAUD.

le 26 Décembre 1931 Banque Marseillaise de Crédit, Rue Molière.
3 000 Frs de dégâts.
Capitaine BOUDON.

le 29 Décembre 1931
vers 19h
Gare de Saint Césaire. Incendie d'un wagon d'essence 16 000 litres
Capitaine BOUDON, Lieutenant REYNAUD.

le 18 Octobre 1932
vers 23h
Boulevard Victor Hugo, Bar Le Parisien,
mitoyen du Grand Café de PARIS.
Propriétaire : Mr. Paul GAYDE.
Dégâts très importants.
Capitaine BOUDON, Lieutenant REYNAUD.

Mars 1933
vers 13h
23 Rue Saint-Mathieu, chez Mr. TRACOL,
dépositaire des allumettes de l'État
50 000 Frs de dégâts.
Capitaine BOUDON.

le 14 juillet 1933
vers 15h
Route de Beaucaire.
Destruction d'un entrepôt de bois chez Mr. GRAZIOLI.
200 000 Frs de dégâts.
Capitaine BOUDON, Lieutenant RIEU.

le 11 Octobre 1933
vers 23h
Route de Beaucaire, chez BRET et BEAUQUIER.
Destruction de l'entrepôt sur 60 m. de long.
Dégâts très importants.
Capitaine BOUDON, Lieutenant RIEU.

1925-1935
après-midi
Mas Milan, Route d'ARLES, face au Moulin Gazay.
Dégâts très importants, hangar détruit.
Capitaine BOUDON, Lieutenant RITTER, Sergent FAJON + arro­seuse municipale.

1925-1935
vers 1h
5 Rue Saint Antoine, chez Fernand LAURET, Pâtissier.
5 000 Frs de dégâts.
Capitaine BOUDON.

le 27 décembre 1926
vers 1h30
Ancienne Route de MONTPELLIER. Vers la montée du Puech du Teil, dans les entrepôts SARRAQUIGNE, négociant en coton et en chiffons. Incendie provoqué par les flammèches d'une locomotive.
Capitaine BOUDON, Lieutenant LETOURNEAU.

le mercredi 7 octobre 1927
vers 24h
Rue Notre Dame, aux Établissements VERGNE, atelier de
menuiserie, angle Rue Colbert.
L'incendie a failli s'éten­dre à tout le quartier plus les rues d'Angoulême et de Beaucaire.
Capitaine BOUDON + arroseuse municipale.

le 23 Décembre 1927
vers 13h
Route de MONTPELLIER, à 200 mètres du Pont Oblique, dans les ateliers de carrosserie, chez Mr. FAILLARD.
"Il ne res­te plus que les 4 murs".
Capitaine BOUDON, Lieutenants RITTER et VIALLE.

le 26 Janvier 1928
vers 17h
Route d'UZÈS au 194e Régiment d'Artillerie Lourde.
Dégâts assez importants dans un magasin. Toiture effondrée.
Capitaine BOUDON, Lieutenant REYNAUD.

le 17 Septembre 1928
vers 8h45
7 Rue Régale. Destruction d'un appartement au 4e étage.
50 000 Frs de dégâts.
Capitaine BOUDON, légèrement blessé à la main gauche.

le 26 Octobre 1928
vers 3h30
26 Rue Porte de France, chez Mr. BOURDANOVE.
Magasin de fournitures pour tailleurs. 100 000 Frs de dégâts.
Capitaine BOUDON.

le 3 janvier 1929
vers 2h30
Rue Rivarol, à la Société Française d'Herboristerie.
An­gle rue Massillon.
Dégâts très importants.
Capitaine BOUDON, Lieutenant RITTER.

le 1er Mars 1929
vers 24h30
Rue de la Violette, dans un garage de Mr. DURAND, marchand d'étoffes en gros. Les dégâts sont importants.
Capitaine BOUDON.

le 27 juillet 1929
vers 10h
27 Rue Enclos Rey, chez Mr. SERRE, tailleur.
Dégâts importants.
Capitaine BOUDON, Sergent FAJON.

? 1930
vers 5h
7 Rue Charles Martel. Explosion et incendie.
Dégâts très importants. 1 mort : Mme DUTEIL.
Capitaine BOUDON, Lieutenant MOURRIER.

le 18 avril 1930 Route d'AVIGNON - Destruction du parc à fourrage du régiment d'infanterie. 90 000 Frs de dégâts.
Capitaine BOUDON + le piquet d'incendie du 19e Régiment d'Artillerie.

le 27 Mai 1930 Rue de la Posterle. Aucune indication.

1925-1935
vers 22h
MASSILLAN, chez Mme GUIN, tenancière d'un café-restaurant
30 000 Frs de dégâts.
Capitaine BOUDON + le poste d'artillerie du champ de tir.

1925-1935
vers 20h
18 Rue Général Perrier, maison CHARDON.
Dans le magasin COUDERC, encadreur.
8 000 Frs de dégâts.
Capitaine BOUDON.

le 22 janvier 1941 Rue du Puits Couchoux.
Incendie d'une maisonnette en planches, au bassin municipal.
Adjudant CHASSAU.

le 21 Août 1941
vers 1h30
47 Boulevard de Camargue, chez Mr. BERGERON.
Fabrique d'im­perméables. Incendie de cave. Dégâts assez élevés.
Lieutenant RIEU.

le 21 Août 1941
vers 7h30
Rue Saint Rémy, chez Mr. ROCHE, propriétaire.
Incendie d'une remise entièrement détruite et d'un véhicu­le.
Lieutenant RIEU.

le 23 Août 1941
vers 20h30
Rue des Petits Souliers/Rue des Halles. Incendie de caves.
Dégâts assez importants.
Lieutenant RIEU.

le 4 Septembre 1941
vers 7h30
Rue Rangueil, chez un primeur.
Les dégâts sont importants. Toiture détruite.
Capitaine RITTER, Adjudant CHASSAN.

le 4 Décembre 1941
vers 14h30
Route de Saint-Gilles, Établissements REY Frères.
Destruction d'un atelier : 2 morts et 9 blessés parmi les ouvriers.
Commandant BOUDON,
Capitaine RITTER, Sergent CAVALEZY.

le 8 janvier 1942
vers 6h
36 Rue Richelieu.
Incendie de cave à l'Institut Notre­-Dame Saint Joseph.
Dégâts peu importants.
Adjudant CHASSAN.

le 23 janvier 1942
vers 17h30
Chemin du Mas de Roulland.
Incendie d'un mazet entièrement détruit.
Adjudant CHASSAN.

le 9 Février 1942
matin
45 Rue de Beaucaire, chez Jean THERON, fabricant de cercueils et concessionnaire des pompes funèbres de la ville.
100 000 Frs de dégâts. Atelier détruit.
1 blessé : le sapeur MAURAS.
Commandant BOUDON.

le 18 Juin 1942
vers 10h30
6 Rue Sully, chez M. BERTUCCI.
Destruction des grands moulins de NIMES.
Commandant BOUDON, Capitaine RITTER, Sous-lieutenant DOMERGUE.

le 30 Décembre 1942

6 Rue des Halles. Incendie en cave des Magasins Généraux.
Dégâts peu importants.
Sous-lieutenant DOMERGUE.

Vend. 18 Février 1944
vers 22h30
La Mairie de Saint-Gilles demande les renforts de NIMES
pour l'incendie de la distillerie LESUR.
Dégâts très importants : garage, écuries, dépendances.
Sous Lieutenant DOMERGUE, Adjudant MOURRIER.

le 20 Mars 1944
vers 12h30
Gare de Grézan - SNCF. Incendie dans un wagon d'allumettes
Dégâts très importants.
Sous Lieutenant DOMERGUE, Adjudant COURNET.

le 25 Mars 1944
vers 19h40
Ancienne Route d'Avignon, feu de hangar chez M.PENCHINAT
Dégâts très importants
Sous Lieutenant DOMERGUE, Adjudant COURNET.

le 5 Avril 1944
vers 18h
Route d'Avignon - Pont de Justice.
Établissements ANGLES. Feu de mazet. Dégâts importants.
Sous-lieutenant DOMERGUE, Adjudant COURNET.

le 9 Mai 1944
vers 13h30
Route de BEAUCAIRE, près du Mas de BOURGES.
Troupes allemandes - Incendie sur wagons de munitions et explosion.
Sous-lieutenant DOMERGUE, Adjudant COURNET, chauffeur Ch. RITTER.

le 26 Mai 1944
vers 16h10
S.N.C.F. Courbessac 3. Incendie sur wagon d'essence.
Dégâts importants.
Sous-lieutenant DOMERGUE, Adjudant GRANAT et COURNET.

le 2 Juin 1944
vers 17h
Rue Sully - Les Moulins de NIMES
Dégâts importants.
Sous-lieutenant DOMERGUE.

le 22 Juin 1944
vers 22h* Juin 1881
(date non précisée)
12 Rue Rivarol- Établissement TOZZI - feu de débarras
Dégâts importants,
Adjudant COURNET.

le 11 Juillet 1944
vers 9h45
Rue Porte d'Alès, chez M. FABRE. Feu dans un garage.
Dégâts assez importants.
Sous-lieutenant DOMERGUE, Adjudant COURNET.

le 24 Juillet 1944
vers 14h30
7 Rue Canteduc, chez M. DEBONNAS.
Feu de cave. Dégâts importants.
Sous-lieutenant DOMERGUE, Adjudant COURNET.

le 6 Août 1944
vers 13h
5 Rue de Bernis, chez M. de la BAIGUE. Feu de chambre.
Dégâts importants.
Sous-lieutenant DOMERGUE, Adjudant COURNET,
Lieutenant RAY­NAUD.

le 18 Août 1944
vers 11h
Saint Césaire. Société Française des Pétroles.
Feu des entrepôts d'essence. Dégâts importants.
Capitaine Commandant RITTER,
Lieutenants DOMERGUE et FONTA­NILLE

le 19 Août 1944 Route de MONTPELLIER - Troupes d'évacuation
Feu d'un train de troupes. .
Capitaine Commandant RITTER,
Lieutenant DOMERGUE et FONTA­NILLE.

le 20 août 1944
vers 3h
3 Rue Monjardin, chez M. GERISSE. Incendie d'immeuble.
Dégâts très importants.
Lieutenant DOMERGUE et FONTANILLE.

le 20 Août 1944
vers 23h45
Rue Briçonnet - Garage RENAULT
Dégâts importants.
Capitaine RITTER, Lieutenant DOMERGUE.

le 23 Août 1944
9h30
Caserne Montcalm. Incendie au casernement.
Capitaine RITTER, Lieutenant DOMERGUE.

du 21 Août 1944
au 23 Août 1944
Courbessac. Ferme Saint Théodore.
Incendie au dépôt de munitions.
Caporal GOUDET.
Incendie dans le bâtiment de l'orphelinat. Reprise de l'incendie.

le 24 Août 1944
15h
Caserne Montcalm. Incendie au dépôt de munitions.
Dégâts très importants.
Capitaine RITTER, Lieutenant RIEU et DOMERGUE.

le 24 Août 1944
21h
Caserne du 40e. Incendie au casernement.
Dégâts importants.
Adjudant COURNET.

le 25 Août 1944 Quai du Cadereau. Feu de voiture.
Rue de Générac, feu de voiture.

le 26 Août 1944
7h
Caserne Montcalm. Incendie au casernement.
Lieutenant DOMERGUE.

De Août à Déc. 1944 Transport de blessés et de cadavres.
3 ou 4 par jour - sans interruption.

le 9 Décembre 1944
15h45
Quai de La Fontaine. F.F.I. Feu sur un car automobile
Lieutenant DOMERGUE.

le 9 Septembre 1944
17h30
Rue Sainte Eugénie, chez Mme GRANIER.
Feu d'un appartement. Dégâts très importants.
Sous Lieutenant DOMERGUE, Adjudant COURNET

le 21 Septembre 1944
11h30
Place de la Révolution. F.F.I. et M. CORMOULS et M. NEGRE
Incendie de bâtiment.
Dégâts importants.
Capitaine RITTER, Lieutenant BOUDON et DOMERGUE.

le 25 Septembre 1944
20h20
Angle Rue Henri IV et Rue de Générac.
Feu de voiture.

le 18 Octobre 1944
13h50
Rue Benoît Germain, chez M. MIRALLES
Feu de camion.

le 21 Octobre 1944
15h
22 Rue de la Madeleine. Feu de cheminée.
Dégâts importants.
Sous-lieutenant DOMERGUE.

le 25 Novembre 1944 Saint Césaire - Camp de prisonniers Incendie d'entrepôt.
Dégâts très importants.
Adjudant COURNET.

le 26 Décembre 1944
5h30
4 Rue Porte de France, chez M. Gaston NEGRE.
Incendie d'immeuble. Dégâts très importants.
Capitaine RITTER,
Lieutenants REYNAUD, FONTANILLE et DOMERGUE.

le 6 janvier 1945
12h20
Saint -Césaire. Camp de prisonniers. Incendie de bâtiment.
Dégâts importants.
Sous-lieutenant DOMERGUE.

le 28 Janvier 1945
11h50
Aire Dussaud, chez Mr. PEATIER.
Feu de boulangerie. Dégâts importants.
Sous-lieutenant DOMERGUE, Adjudant COURNET.

les 1 et 2 Fév. 1945
17h
Route d'ARLES. Mas Tour de l'évêque.
Incendie de bâtiment. Dégâts importants.
Sous-lieutenant DOMERGUE, Adjudant COURNET.

le 28 Mars 1945
20h20
23 Rue Nationale, chez Mr. CARAYON.
Incendie d'atelier de repassage. Dégâts importants
Sous-lieutenant DOMERGUE, Adjudant COURNET.

le 28 Mars 1945
22h50
3 Rue Paul Painlevée, chez Mme PERRIER.
Feu d'entrepôt de meubles. Dégâts importants.
Sous-lieutenant DOMERGUE.

le 29 mars 1945
10h30
Cathédrale de NIMES, Évêché.
Feu dans une chapelle. Dégâts importants.
Adjudant COURNET.

le 4 Mai 1945
12h15
Route de Beaucaire. Champ de Courses.
Chez Mr. GREGUT et Mr. GABETEAU.
Feu dans une remise. Dégâts importants.
Lieutenant DOMERGUE, Adjudant COURNET.

le 16 Mai 1945
8h50
1 Rue Rabaud Saint Etienne,
Chez Mr. SIMON et Mr. BLOCH.
Incendie de bâtiment. Dégâts très importants.
Capitaine RITTER, Lieutenant REYNAUD et DOMERGUE.

le 4 Juillet 1945
15h
12 Rue Dagobert, chez Mr. GRAZZIOLI.
Feu de hangar. Dégâts assez importants.
Lieutenant DOMERGUE, Adjudant COURNET.

le 22 Juillet 1945
19h20
29 Rue Benoît Malon, chez Mr. BOULET.
Incendie de magasin. Dégâts importants
Lieutenant DOMERGUE.
Mme Liotard.
Mme Guiraud Léonce.
Comité des « Dames de France ».
Adjudant Ritter, donateur.
le 31 Juillet 1945
23h30
Chemin du Mas de Boudan, chez Mr GILLES.
Incendie de bâtiment. Dégâts importants.
Lieutenant DOMERGUE, adjudant COURNET.

le 13 Août 1945
13h30
47 Rue de Beaucaire, chez Mr BESSET.
Incendie d’un entrepôt de charbon de bois. Dégâts importants.
Adjudant COURNET.

le 25 Août 1945
18h45
SAINT-GILLES, chez Mr BONNEFOI.
Incendie de bâtiment. Dégâts importants.
Lieutenant DOMERGUE.

le 28 Septembre 1945
5h45
61 Rue de Beaucaire, chez Mr. BESSET.
Incendie de bâtiment. Dégâts très importants.
Capitaine RITTER, adjudant COURNET.

le 09 Février 1946
17h45
Incendie à l’EGM de Nîmes.
Défaillance électrique sur le bâtiment C.
Destruction de 250m² de toiture.



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