CORPS DES SAPEURS POMPIERS DE NÎMES

1646-2006, 360 ans d’Histoire par Philippe Ritter
LES ORIGINES :
 
Depuis que l’homme croit savoir maîtriser le feu, il n’a de cesse à chercher de l’éteindre.
Depuis qu’il vit en communauté, il essaie de s’organiser pour lutter contre les fléaux de la nature. Depuis la nuit des temps, il a confié cette mission au groupe de personnes qui protègent sa société, et qu’il a lui-même hiérarchisé : l’armée. Aujourd’hui encore, au XXIéme siècle, dans chacune de nos casernes, certains hommes sont d’astreinte tous les jours, et forment le « piquet d’incendie », capable de prêter main forte aux spécialistes. Au Moyen-Âge, ces spécialistes étaient mineurs, puisatiers, fontainiers ou maçons, tous militaires et dirigés par le capitaine du guet. Il fallut attendre le XVIIéme, pour voir apparaître les prémices d’une structure organisée et indépendante.
 
A Nîmes, tout a commencé en 1646, lorsque la municipalité a acheté à un artisan fondeur nommé Daynac, deux seringues d’Allemagne, en étain, au prix de 75 livres. Elles étaient destinées aux incendies de cheminées et de maisons.
 
En 1728, la ville allouait tous les ans 18 livres à un fondeur nommé Mas, pour l’entretien de onze seringues à incendie. A cette même époque, par décret du Roi, l’usage des pompes était interdit, « pour ne pas faire abus de l’eau de source et des rivières ».
Ce n’est qu’en 1766, que la ville traite avec un potier d’étain nommé Métuel, au prix de 2000 livres, pour la fourniture d’une pompe, de sa cuve, et de son chariot, puis de deux pompes en étain. Le même Métuel reçut 150 livres par an pour entretenir et faire manœuvrer la pompe. Il est remplacé le 18 Avril 1776 par Georges Sergent, l’allocation est fixée à 120 livres. La ville fait construire une autre pompe à incendie en 1782.
 
Jusqu’à présent, tout ce matériel était confié aux « pertuisaniers » du Capitaine du guet, responsable de la sécurité en ville.
 
Enfin, par arrêté municipal du 25 Ventôse de l’an II (15 Mars 1793), la municipalité crée la première organisation régulière du Corps des Sapeurs Pompiers de Nîmes.
 
Il est composé de 24 sapeurs et d’un Chef de Corps. Il est divisé en quatre escouades, et chacune est affectée à un arrondissement de la ville. Le matériel est entreposé dans une remise jouxtant l’Hôtel de ville ; le porche et le portail existent encore aujourd’hui. Ce casernement fonctionnera jusqu’en 1926.
 
Ils sont tous volontaires, habillés, équipés et armés aux frais de la ville, et l’on retrouve logiquement dans l’effectif, un bon nombre de carriers, mineurs, plombiers et maçons, proches de la corporation du Bâtiment.
 
LE XIXéme SIECLE :
 
L’arrêté municipal du 1er Juin 1811 compose la compagnie de 48 personnes, divisées en six escouades, avec un chef de corps, un sous-chef, un directeur, un conservateur des pompes, et 44 sapeurs. Le matériel est le même depuis 1782 ; ce n’est qu’en 1819 qu’une pompe à 4 roues fut construite et remise à la compagnie.
 
Par le nouvel arrêté du 15 Avril 1822, la compagnie est portée à 80 personnes, avec 3 officiers, 13 sous-officiers, et 64 sapeurs. De plus, l’Architecte de la ville est appelé à remplir les fonctions d’ingénieur ; un chirurgien est rattaché à cette arme. On fait construire trois nouvelles pompes, une en 1824, une en 1828, et une autre en 1829. Un chariot sera affecté au transport des instruments de sape. Il n’y a aucun salaire, mais le Maire est autorisé à distribuer des récompenses annuelles.
 
En 1830, la compagnie est dissoute, et remplacée par une autre, prise au sein de la Garde Nationale. Elle est organisée de la même manière qu’en 1822 ; le service est gratuit. En 1836, elle compte 90 hommes, mais en 1837, le service commence à manquer de régularité, suite à la dissolution de la Garde Nationale. L’arrêté du 12 Juin 1837 rétablit à nouveau une structure de sapeurs soldés.
 
Le 31 Octobre 1842, la compagnie est armée pour assister à la pose de la première pierre de l’embarcadère du chemin de fer Montpellier Nîmes.
 
Ce n’est que le 1er Octobre 1847 que le nouveau règlement du corps est défini par arrêté municipal, approuvé par le Préfet en Décembre, puis par le Ministre de l’Intérieur en Janvier 1848. Le corps de musique des sapeurs pompiers sera crée par l’arrêté municipal du 8 Juillet 1852. Le 24 Septembre de la même année, une deuxième compagnie est crée, elle aussi par arrêté municipal, consécutivement au passage à Nîmes du « Prince Président de la République ». Le nouveau règlement, constitutif du corps, est daté du 1er Janvier 1853. Il fallût dissoudre les deux compagnies, par arrêté préfectoral, le25 Janvier1853, pour les voir réorganisées le 15 Février par décret impérial. Le lendemain, 16 Février, le règlement du 1er Janvier était approuvé par le ministre. 
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 Les années 1863 et 1867, verront à Nîmes l’acquisition des cinq et sixièmes pompes.
 
Le 29 Décembre 1875, le décret du président de la république organise tous les corps de sapeurs pompiers de France. Donc, le 7 Novembre 1876, le Conseil Municipal décide qu’en vertu de l’article 13 du décret précité, les deux compagnies n’en formeront qu’une et que l’effectif sera porté à 152 hommes, répartis comme suit :
- 7 officiers, dont un Capitaine Commandant, chef de corps, et un Chirurgien, aide major.
- 152 hommes du rang, dont 25 sous-officiers, 124 sapeurs, un fourrier, un tambour et un clairon.
 
Le corps de musique est rattaché à la compagnie, et se compose ainsi :
- Un chef de musique (sous-lieutenant), et son sous-chef.
- 6 musiciens de 1ère classe, 8 de 2ème classe, et 19 de 3ème classe.
 
Le conseil municipal vote en même temps, les fonds nécessaires pour l’amélioration du matériel. Les deux vieilles pompes de 1819 et 1824 sont réformées et remplacées par des pompes type « Sapeurs Pompiers de Paris », avec chacune un avant-train, pour être tractées sur les incendies extérieurs. Le 1er Juillet 1879, le corps de Nîmes reçoit deux nouvelles pompes à deux roues, construites par la maison THIRION à Paris ; les plus anciennes, de 1824 et 1829, sont encore en état, et sont placées dans les hameaux de Courbessac et Saint Césaire, postes dépendants du corps de Nîmes. Le 1er Juin 1881, le corps reçoit à nouveau deux pompes THIRION, à deux roues, puis le 20 Mai 1883, deux nouvelles pompes identiques. Le compte rendu de l’année 1883, dressé par le chef de corps, fait état de : « 8 pompes neuves à deux roues, dont deux avec avant-train, et deux pompes anciennes à quatre roues, dont une est à Saint Césaire ». 
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Il est à noter que pendant cette période, des éléments extérieurs vont être favorables à l’image du corps de Nîmes. Le 5 Février 1882, le Conseil Municipal, par les mains du maire Mr Ali Margarot, remet le drapeau tricolore au corps des S.P.N, pour services rendus. Le 23 Septembre 1883, la compagnie est armée de fusils REMINGTON, de type Egyptien. Les lois du 5 Avril 1884, obligeant les communes à organiser la défense contre l’incendie, et du 14 Avril établissant la taxe sur les compagnies d’assurances en vue de subventionner les communes, vont protéger les corps de sapeurs pompiers contre d’éventuels besoins financiers.
 
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Prise d'Armes, vers 1914, sur l'Esplanade, pompiers dotés du fusil Remington.
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Par ailleurs, la création de « la Société de Secours Mutuel et de Retraite » va protéger l’ensemble du personnel, et assurer une retraite aux plus âgés. La loi est votée le 5 Avril 1851, elle est soutenue par les décrets du 26 Mars 1852, et du 26 Avril 1856. A Nîmes, la création de la Société est approuvée en préfecture le 31 Mars 1866 ; elle est inscrite sous le n°50 au répertoire du département. Les statuts seront révisés le 11 Octobre 1901, et approuvés par arrêté ministériel le 19 Mars 1902.
En cette fin du XIXème, le C.S.P.N. est à son apogée.
 
LE XXéme SIECLE :
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Le lieutenant Charles-Adolphe Ritter en 1894                   Fernand Boudon chef de corps de 1925 à 1935               Le capitaine commandant Paul Ritter en 1946
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Ce début de siècle sera dans la parfaite tradition du XIXème.
En 1904, le capitaine Randon de Grolier est nommé Chef de corps, il succède au capitaine commandant H. Coulange, à ce poste depuis 1878. Lorsqu’il sera nommé « Inspecteur Départemental », en 1914, il sera remplacé par le capitaine commandant A. Augière. A cette époque, Augière amène avec lui, une équipe solide qui restera en place jusqu’en 1947. On notera le Dr Vincent, médecin major de 1914 à 1944, le lieutenant Ch.A. Ritter, adjoint du chef de corps, et les officiers F. Tur, F. Boudon et P. Ritter, qui deviendront, chacun à leur tour, chef de corps du C.S.P.N, entre 1925 et 1947; deux guerres, dans la continuité et la sérénité.
 
Entre 1914 et 1918, le corps perdra prés de vingt officiers, sous-officiers et sapeurs, tombés aux « Champs d’Honneur ».
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Congrés des Sapeurs pompiers du Sud Est vers 1920
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L’arrêté municipal du 1er Octobre 1924 présente le nouveau règlement général du corps de Nîmes, son effectif, le traitement du personnel, et le matériel affecté. Il est sensiblement identique à la situation de 1875, date du décret présidentiel initial : au total, 159 volontaires rémunérés pouvant percevoir une indemnité, pour assistance aux incendies. Sous la direction du capitaine commandant Fernand Boudon, en Mars 1926, outre la voiture Chenard déjà ancienne, la ville dote le corps d’une « nouvelle voiture automobile », moteur Berliet de 25cv, roues à bandes, et équipée d’une grande échelle ; démonstration est faite aux Jardins de la Fontaine. En 1928, le corps s’équipe d’une motopompe DELAHAYE de 60 m ³. Les locaux de la Mairie deviennent exigus, ils sont transformés en commissariat de police affecté aux mœurs et aux étrangers, et le poste permanent des Sapeurs Pompiers de Nîmes est aménagé au 23 Rue Notre- Dame, à l’angle de la Rue Colbert. La loi du 31 Mars 1931 autorise le prélèvement sur la recette des jeux, pour l’affecter à la « protection incendie » des communes.
 
1935 marquera un virage dans la vie du CSPN, la ville compte prés de 90 000 habitants et 16 000 hectares ; le rayon d’action des pompiers est de 30 kms autour de Nîmes. Les évènements boursiers de 1929, aux Etats-Unis, ont modifié le contexte international. Le 12 Juin 1937, le capitaine commandant Paul Ritter nouvellement nommé chef de corps, fait un état précis du CSPN. L’effectif total est de 100 hommes, et pour la première fois, apparaissent 15 « Permanents ». La solde annuelle du corps des « bénévoles » (85 personnes) est multipliée par 6 ou 8 par rapport à 1926, et le personnel du poste permanent, perçoit un salaire prés de cinq fois supérieur à ce que touche un « volontaire ». Le matériel est le même qu’en 1928. L’échelle pliante de 18m, sur plate-forme roulante, est en service depuis 1898, la Chenard est toujours en activité.
 
Le 3 Septembre 1939, la France entre en guerre avec l’Allemagne, et dés le lendemain, le commandant P. Ritter organise la « Défense Passive ».
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  •   Le 27 Mai 1944, lors du bombardement des Alliés sur la ville de Nîmes, la caserne de la Rue Notre Dame sera détruite, faisant un mort, le sapeur Marius Bouquet et plusieurs blessés, dont les sapeurs Bessonne, Bonijoly et Ch. Ritter ; le matériel est hors d’usage. Heureusement, d’autres postes existent sur la ville, au Théâtre, aux Arènes, à la Rue du Mail, à St Césaire et Courbessac. Le 1er Juin, le poste central est rassemblé, par réquisition, au 4 Rue du Cerisier. Il y restera jusqu’en 1947. C’est pour honorer le corps des pompiers de Nîmes, autour de ces événements, que Mr le ministre de l’Intérieur remet le 6 Avril 1951, à l’ensemble du CSPN, l’autorisation de porter la Fourragère Bicolore.
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    Equipe des premiers secours en 1947
     
    Le 1er Novembre 1946, le capitaine Antonin Domergue, des Sapeurs Pompiers de Paris, prend la suite du capitaine Ritter. Le corps des SPN s’installe au Parc à Fourrage, Rte d’Avignon jusqu’en 1955.
     
    Puis occupera l’ancienne gare de la Camargue, à l’emplacement de l’actuel lycée, jusqu’en 1957.
     
     
    Depuis cette date (1957) la caserne sera à son emplacement actuel, 70 boulevard Sergent Triaire. Il fallut attendre 1986 pour voir l’inauguration des nouveaux bâtiments tels que nous les connaissons aujourd’hui.
     
    Les Sapeurs Pompiers nîmois en 1997
     
    MEMOIRE DU CORPS :
     
    >Depuis 1993, sous l’influence de quelques « anciens pompiers » et de quelques « passionnés », le chef de corps Yves Chapon crée la commission : Mémoire du corps. Elle rassemble civils et soldats du feu qui s’intéressent à l’histoire du corps de Nîmes, dans le but de rappeler à tous, les valeurs qui lui sont propres et qui ont crée son identité, telles que continuité, persévérance, solidarité et dévouement ; une « Grande Famille ». Tout a commencé en Novembre 1992 lorsque Philippe Ritter, petit fils de chef de corps et passionné d’histoire régionale, rencontre le caporal-chef Jacques Nivard, fils de pompier à Nîmes, et actuellement adjoint au chef de corps de Saint Géniés, et lui dévoile ses archives familiales relatives au CSPN depuis plus de 100 ans.
    Très rapidement, se sont joints à eux les vétérans tels que Raymond Boudon, fils de Fernand (chef de corps de 1925 à 1935), Paul Granat, Elie Chevrier, Charles Ritter, fils de Paul, Maurice Beringuier, Jean Mourier, Roger Vezolles, René Mouzet et robert Chapon, père de Yves. Les familles d’anciens pompiers ont rejoint le groupe, avec Mme O. Emeria (fille d’Antonin Domergue), Mme C. Augière (fille de A. Augière), Mme A. Durand (fille de F. Boudon), Mme H. Peyrières (fille de H. Raynaud), les familles Maurin, Emery, Ibanez, Pantel, Dejean et tant d’autres. Les pompiers d’active renforcent l’équipe, avec G. Parede, T. Vezolles, JC. Skaff, D. Miguere, P. Fredon, M. Vedel, G. Beldicot, G. Gil, F. Chevalier et C. Gourdet ; quelques civils passionnés amènent leur science comme P. Vazeilhes (archiviste), Mr et Mme L. Pascalini (historiens et enseignants), M. Sylvain (collectionneur).
     
    Chacun apporte photographies et documents originaux créant ainsi l’ « Esprit du corps ». Grâce à l’analyse de ces sources, on peut facilement retracer la vie du CSPN et l’Histoire de notre ville. Nous citerons pour exemple : le rapport du commandant Ritter sur le 27 Mai 1944, et le bombardement de Nîmes par les alliés, avec le détail minuté de chaque évènement ; l’inventaire sommaire des archives municipales relatives au CSPN par Mr Vazeilhes ; l’histoire du corps de musique par Mr Granat, la liste de tous les officiers du CSPN depuis sa création par une équipe de recherche ; ou la chronologie des incendies de Nîmes par Ph. Ritter. Ces études seront bientôt à la disposition de tous sur le site Internet de G. Mathon, « www.nemausensis.com » .
     
    Incendie de l'établissement Bret et Beauquier en 1933
     
    Elles nous apporteront un bon nombre de détails sur les évènements des XIX et XXème siècle ; la météo, avec les 50cm de neige tombés dans la nuit du 20/01/1855, ou les inondations de 1859, 1863, 1868, 1873 et 1874, le tremblement de terre du 21/11/1862 ; les accidents ferroviaires du 06/07/1865, entre Rognac et Berre, et de 1956 à Nozières, entre Alès et Nîmes ; les incendies qui ont marqué la ville comme le premier feu du théâtre en 1860, ou l’incendie de la manufacture de pianos avenue Feuchères en 1873, et celui du théâtre de la Renaissance (Dames de France) en 1885, ou celui des Etablissements Bret et Beauquier, route de Beaucaire en 1933, et surtout le second du Grand Théâtre , celui du 27 Octobre 1952, dont tous les nîmois se souviennent.
     
       
    Cette « Mémoire du Corps » est toujours en activité, en 2006, et demande encore plus d’adhérents, de bénévoles et de documents complémentaires : l’Histoire est en Marche !
     
    Philippe Ritter, décembre 2006.
     
     
    Le Corps des Sapeurs Pompiers fin 2006
     
    Interview du Commandant Joseph, le 22 décembre 2006.
     
     
     
    La Caserne des Sapeurs Pompiers, est au 70, boulevard Sergent Triaire depuis le 13 décembre 1986. Les murs appartiennent encore à la mairie. La départementalisation des sapeurs pompiers de Nîmes a pris effet en 2001, depuis ils font partie des Sapeurs Pompiers du Gard. Le centre de traitement des appels va être supprimé d’ici quelques mois et remplacé par une structure extérieure au corps.
     
    Le commandant Joseph est au corps depuis le 18 septembre 2006, il succède au commandant Alvarez.
    Sont adjoint est le capitaine Marc.
     
    Composition du corps au 1 décembre 2006, 183 pompiers professionnels, 106 pompiers volontaires, 4 administratifs, et un médecin Capitaine.
    (en 1976, 55 pro et 81 volontaires ; en 1986, 120 pro et 46 volontaires)
    12000 interventions moyennes an.
    Rotation de travail, 5 équipes de 30 professionnels. Soit 126 gardes de 12h dans l’année.
    12h de garde, 24h de repos, 12 de garde 72h de repos. (horaires 7h 19h - 19-7h)
     
    Matériel
    Une grande échelle automatique de 30m
    Une de 18 mètres, vétuste, elle a 20 ans d’âge, mais actuellement elle est la seule à pouvoir rentrer dans l’écusson.
    Deux fourgons Pompe Tonne.
    Un VPI, Véhicule de première intervention.
    Cinq VSAV, Véhicule de secours assisté aux victimes.
    Quatre CCF moyens, camions citernes feux de forêts de 3000 litres
    Un CCFS, camions citernes feux de forêts de 6000 litres.
    Un porte berses et 2 berses
    Un véhicule triberses (poudre, CO2)
    Un émulseur (poudre CO2)
    Deux VTU, véhicule toute utilité.
    Un véhicule de secours routier.
    Ainsi que d’autres véhicules affectés à de multiples usages
     
     Georges Mathon et Philippe Ritter
     
    Les Sapeurs Pompiers nîmois à l'époque Antique.
     
    Renseignements donnés par Emile Espérandieu, conservateur du musée archéologique de Nîmes en1924.
    Dans son texte il précise l'existence de vigiles (sapeurs pompiers) professionnels et éventuels (volontaires), ils étaient aussi organisés militairement et pouvaient défendre la cité, nos sapeurs pompiers étaient eux aussi armés de fusils Remington à une certaine époque.
     
    Sur un Dé de cippe dont la base et le couronnement manquent cette inscription :
     
    ....Annius Rusticus, quattuorvir-trésorier (ad aerarium), pontife, préfet.
     
    La préfecture dont il est ici question est celle des vigiles et des armes (vigilum et armorum) . Elle est en Occident, particulière à Nîmes, mais, à ce qu’il semble copiée d’une institution qui fonctionnait en Asie-Mineure et à Alexandrie. Il est probable qu’elle fut apportée par les colons orientaux qui peuplèrent la ville, du temps d’Auguste. Les vigiles étaient des affranchis ou des esclaves payés par les villes pour l’extinction des incendies, beaucoup plus terrible dans l’antiquité que de nos jours, en raison des moyens limités d’action dont on disposait. Ces vigiles constituaient une corporation comparable à celle des sapeurs-pompiers de notre époque.
     
    Leur chef, ou préfet, joignait à son titre celui de « préfet des armes ». On peut donc croire que la corporation était organisée militairement, pour la défense éventuelle de la cité. d’autres corps de métiers, les maitres-ouvriers (fabri), les centonaires (centonarii) et les charpentiers (dendrophori), prêtaient leur concours au préfet des vigiles.
     
    Extrait de :  "Le Musée Lapidaire de Nîmes" -  Page 63, n° 246.
    par Émile Espérandieu, conservateur du Musée archéologique de Nîmes, 1924