Les Consuls contre le pouvoir royal.
 
Histoires de Nîmes - Ferdinand PERTUS
XXI
EN 1657, JEAN MAGNE
DEFEND LES PRIVILEGES
ET LES DROITS DES CONSULS
DE LA PETITE-CROIX
 
C'est un épisode particulièrement intéressant de la lutte des partis politiques au XVIIème siècle. Deux partis s'opposent.
 
L'un d'eux, attaché à l'évêque, s'appelle « Grand-Croix ».
 
L'autre, composé des libéraux, « Petite-Croix ».
 
Dans ces deux partis, se trouvent néanmoins des catholiques et des religionnaires mêlés. C'était principalement lors de l'élection des consuls que les brouilleries éclataient.
 
Chaque parti fit séparément une élection des consuls. L'élection de la Grande-Croix fut confirmée par le Conseil du Roi, et celle des libéraux de la Petite-Croix par le Parlement de Toulouse.
 
Fiers de leurs droits, les partisans de fa Grand-Croix voulurent procéder à l'installation de leurs consuls à l'Hôtel de Ville. Mais les consuls de la Petite-Croix opposèrent la ferme résolution de maintenir leurs privilèges. Les représentants du Roi furent obligés de battre en retraite sous les me­naces de la foule des partisans groupés autour de leurs consuls.
 
Ce tableau nous montre Jean Magne, premier consul de la Petite-Croix, qui défend les privilèges de son parti, et refuse de livrer tes archives de fa Ville aux représentants royalistes de fa Grand-Croix. Le Comte de Bioule, accompagné de l'intendant et d'un huissier, ordonne aux deux consuls postés devant l'Hôtel de Ville, d'en faire ouvrir les portes. Pendant ces discussions, un des commis du consul s'avance, armé de deux pistolets.
 
Les habitants, placés aux fenêtres de l’Hôtel de Ville, pointent leurs armes sur le cortège du comte, composé de l'intendant, de I'évêque, du marquis de Montfrin, sénéchal de Nîmes, du prévôt de la Cathédrale, et des quatre consuls désignés, suivis de leurs partisans.
 
Là nous reconnaissons la Tour de l’Horloge et l’Ancienne Mairie, qui était jusqu'à récement la Banque de France .
 
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