Le serment des Consuls

 

Histoires de Nîmes - Ferdinand PERTUS

XIII

L’ÉLECTION DES CONSULS AUX CHARGES MUNICIPALES

 

Le peuple nîmois défend ses droits.

 

Les fonctions municipales se sont altérées. Les Nîmois obtiennent, en 1144, des chartes du sage vicomte Bernard Aton, garantissant certaines libertés. A ce moment, déjà, la ville et les Arènes ont leurs consuls. En décembre 1198 le comte de Toulouse rend une ordonnance pour en régler l'élection.

 

«On convoquera à son de trompe le peuple tout entier, et le viguier représentant le comte. Pour chacun des quatre quartiers, on élira cinq sujets dignes de l'être. Ces vingt personnes élues s'engageront par serment à agir pour le plus grand bien de la communauté, et nommeront les quatre consuls».

 

Nous voici sur la Place aux Herbes. Au fond sont les boutiques ombragées d'un large auvent. Contre les murs de la riche abbaye de Sainte-Eugénie on a dressé, face à la cathédrale une estrade parée des couleurs de Nîmes, du comte de Toulouse et du roi de France.

 

Devant l'évêque et le viguier, les quatre nouveaux consuls lèvent la main, faisant serment de gérer la ville suivant leur conscience, pour le plus grand bien des habitants et du comte de Toulouse. Pendant que le crieur proclame l'ordonnance, les électeurs de chacun des quartiers, la Bouquerie, Corcomaire, le Prat et les Garrigues, sont rangés sous leurs bannières.

 

A droite de la place aux Herbes, on peut encore voir la frise qui se trouve au-dessus du magasin de fruits de la maison Palmer.

 

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