Le peuple manifeste contre l'abolition de la fête des Fous.

 
Histoires de Nîmes - Ferdinand PERTUS
IX
ABOLITION DE LA FETE DES FOUS EN 1394
 
En ce temps-là, au jour de Noël, en signe de joie, en souvenir de la naissance de Jésus-Christ, se célébrait dans les églises du monde chrétien, et en particulier à Nîmes, la Fête des Fous. Cette fête consistait en des danses et des profanations, qui se faisaient dans les églises mêmes, entre les prêtres et les laïques des deux sexes.
 
Le schisme qui déchirait alors l'Eglise venait de prendre de nouvelles forces. Après la mort du Pape Clément VII, qui résidait en Avignon, les cardinaux de son obédience avaient aussitôt élu Pierre de Lune, qui prit le nom de Benoît XIII. Le schisme continua.
 
Ce fut dans ces circonstances que Gilles Vivien, bachelier ès-lois, lieutenant général du sénéchal Guillaume de Neillac, interdit, le 25 décembre 1394, la célébration de fa Fête des Fous à Nîmes et ordonna que ces réjouissances cessent dans les églises de la ville.
 
Il enjoignit au sous-viguier d'aller proclamer cet acte avec un notaire et le crieur public, à tous les carrefours de la ville. La défense fut donc publiée à son de trompe dans les rues et devant le portail de la cathédrale. La proclamation se fit en languedocien comme c'était l'usage.
 
Sur ce tableau, la procession est arrêtée au carrefour de la place Belle-Croix par le sous-viguier.
 
Dominant la rue Saint-Castor, la tour de la cathédrale a été surélevée au XIVème siècle.
 
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