Les Souverains Français en visite à Nîmes.
 
 
Visite à Nîmes du Roi Philippe de Valois en 1336
 
Sous l’ancien régime, l’histoire de la ville de Nîmes enregistre le passage de plusieurs souverains de la France.
1251
Au mois d’août 1251, le roi Louis IX (St louis) traversa Nîmes se rendant à Aigues Mortes où il allait embarquer pour sa croisade. Trois ans après, fin juillet, début août 1254, le Roi rentrait dans ses états et honora encore une fois Nîmes de sa présence, c’est lors de cette visite qu’il décida  de nommer une commission qui rétablit le consulat sous son ancienne forme.
1270
Il y revint encore en 1270 et y fit séjour à plusieurs reprises notamment le 12 mai, le 23 mai et pendant le mois de juin, avant de prendre la mer, ce sera son dernier voyage vivant.
1283
Philippe III (le Hardi) vint à Nîmes en octobre 1283. Il mourut à Perpignan en octobre 1285. Il sera enterré à Narbonne.
1285
Le fils aîné du roi, Philippe le Bel, futur Philippe IV, séjourna à Nîmes du 24 au 28 septembre 1285, lors de son retour à Paris.
1304
En 1304, devenu roi de France, Philippe-le-Bel passa quelques jours à Nîmes, du 20 au 27 février, avec sa femme, Jeanne de Navarre et ses 3 fils.
Cinq ans plus tard la papauté avec Clément V, s’installera, jusqu’en 1387 en Avignon. Durant cette période les rois de France lors de leurs visites aux Papes, séjourneront dans notre région, ils logeront alors à Villeneuve les Avignon, ville de France, située face à la cité papale.
1336
Le roi Philippe VI, (de Valois), neveu de Philippe-le-Bel, tint dans nos murs un parlement à la fin de février 1336. Il était accompagné de la reine, Jeanne de Bourgogne, de Jean Duc de Normandie, son fils aîné ; de Charles, roi de Bohême et de Philippe, roi de Navarre.
Il fit un long séjour à la cour du pape, et prit son logement à Villeneuve dans le Languedoc en deçà du Rhône.
Ayant promis à Jean XXII de s'embarquer au mois d'Août précédent pour la Terre sainte et n’étant pas parti, le pape avait révoqué la levée des décimes qui lui avaient été accordées pour son armement; il s’engage alors à se mettre incessamment en mer, Benoît XII lui accorda de nouveau les décimes sur tout le clergé du royaume. Philippe songeait alors sérieusement à son départ outre mer. Il fit équiper quantité de vaisseaux à Marseille, à Aigues-mortes, et dans tous les autres ports de la Méditerranée pour entreprendre ce voyage. La guerre qui survint entre lui et le roi d'Angleterre compromettra définitivement son projet, c’est le commencement de la guerre de cent ans entre la France et l’Angleterre.
1354
Jean II, (le Bon), à deux reprises différentes, il résida à Nîmes près d’un mois à la fin de l’année 1354, alors qu’il suivait les négociations entamées par le pape Innocent VI pour amener la paix entre la France et l’Angleterre. Il y revint le 23 décembre 1362, et y passa les fêtes de Noël et les premiers jours de janvier 1363. Six consuls et un écuyer allèrent au devant de lui à son arrivée sur le territoire de la ville « précédés de trompettes, joueurs de cornemuses et de cornets ». Le conseil de ville lui donna 200 setiers d’avoine. Le roi logea à l’évêché.
1389
Charles VI passa le 25 janvier 1389. L'année suivante, ayant jugé par lui-même que cette ville méritait par sa situation d'être soigneusement mise en défense, il en donna la commission particulière à Pierre de Chevreuse. Celui-ci, après en avoir conféré avec le maréchal de Sancerre, Charles de Hengest, sénéchal de Beaucaire, et autres gens du conseil du roi, ordonna, étant à Carcassonne le 20 de juillet 1391 qu’un château Royal serait bâti près de la porte des Carmes, il englobera les tours de l’ancienne porte d’Arles romaine (porte Auguste), les chevaliers des Arènes abandonneront   leur forteresse (château des Arènes) pour aller habiter ce nouveau château.
 
Illustration de Pertus, enlumineur nîmois.
Le 8 mars 1429, Jeanne d'Arc rencontre le Dauphin Charles à Chinon, après avoir reconnu le dauphin dissimulé au milieu des courtisans, elle se montre suffisamment convaincante pour qu'on la prenne au sérieux.
(Collection J. L.V.)
 
1436
Charles VII y séjourna avec son fils, le futur Louis XI, le 21 février 1437 et le 5 janvier 1440.
Cette visite se fera bien après la mort de Jeanne d’Arc en 1431, et avant qu’Agnès Sorel ne soit sa maîtresse en 1444.
 
François Premier en visite à Nîmes, illustration de Pertus
 
1533
Une des plus célèbres visites royales qui eurent lieu à Nîmes fut celle de François Ier qui arrivait de Montpellier le 30 août 1533. Il entra pompeusement par la porte des Jacobins (aujourd’hui rue de la couronne) et la ville dépensa 3264 livres pour recevoir le Souverain. Une colonne fut élevée sur la place de la Salamandre, pour marquer le souvenir de cette journée Cette colonne était surmontée d’une salamandre que François Ier avait prise pour emblème.
Pieyre, l'historien de Nîmes au XIXe siècles, nous en fait un bref le récit : Ce monument disparu  à la fin du XVIIIe siècle fut ressuscité au XIXe siècle par le nîmois M. Dalgue. Exposé dans l’enceinte de la grille de la Maison Carrée une main coupable brisera la tête de la Salamandre. (il y a plusieurs versions, celle de Pieyre "le contemporain" de ces évènements restant la plus crédible)
1564
Le 12 décembre 1564, Charles IX arrivait à Nîmes, accompagné de sa mère, Catherine de Médicis, de grandes fêtes furent organisées par la ville à cette occasion. Charles n’avait alors de quatorze ans.
1629
Le 14 juillet 1629, Louis XIII franchit les murs de la ville en maître. Une longue période de troubles, de guerres, de massacres avait précédé la venue du monarque, il signa à Nîmes un édit de grâce, ce qu’on a appelé « la paix d'Alais » (*). Le 19 septembre 1632 Louis XIII revint et fit une entrée solennelle par la porte de la Couronne, entouré de la la reine et du cardinal de Richelieu.
(*) « La paix d'Alais consacre ainsi la fin du parti huguenot en tant qu'« Etat dans l'Etat », avec son organisation militaire propre. »
1660.
Louis XIV sera le dernier souverain de l’ancien régime qui vint visiter Nîmes. Son premier passage remonte au début de l’année 1660, à cette occasion les consuls firent peindre sur la Porte Couverte (Porte de France) des inscriptions. Elles comprenaient en latin un mot répété « FRANCIAE », ce dernier attira l’attention populaire qui lui fit donner le nom "Porte de France" qu’elle conserve encore de nos jours. Lors de cette visite, la reine mère et Mazarin l’accompagnaient.
Le Ier avril de la même année il traversa de nouveau la ville pour se rendre à St Jean de Luz, pour la cérémonie de son mariage avec Anne d’Autriche.
 
Après la révolution, au cours du XIXe et XXe siècles, d'autres monarques et gouvernants rendront visite à Nîmes, mais c'est une autre histoire...
 
En Savoir plus
> Article Midi Libre du 29 mai 2005
> Article Midi Libre du 5 juin 2005
 
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