LA PAIX D'ALAIS
Le siège de Privas, la prise d'Alais et la soumission du Duc de Rohan.

extrait de Histoire Générale de Languedoc, MDCCXLV
de Dom Devic et Dom Vaissete, tome 5, livre XLIII, pages 570 à 573




Le pont Louis XIII sur l'Ouvèze à Privas.

XXXIV - Le roi assiège et soumet Privas en Vivarais
Le maréchal d'Etrées ayant passé le Rhône le 14 de May 1629, se rendit devant Privas situé sur ce fleuve, qu'il avoit fait investir la veille par le maréchal de Schomberg. Le cardinal de Richelieu l'ayant joint bientôt après avec une partie de l'armée qui avoit servi au-delà des Alpes, il détacha le duc de la Tremoille avec quinze cents chevaux, pour aller renforcer l'armée du maréchal d'Etrées, & format le siège de Privas, dont Chevrilles frère de Brison, étoit gouverneur : mais comme Rohan se défioit de lui il y avoit mis S. André-Montbrun , pour commander avec douze cents hommes de garnison, outre six à sept cents habitants armés. Le roi somma S. André le 21 de May de se remettre à sa miséricorde, & sur le refus que fit cet officier de se soumettre, il fit battre en brèche, & donna l'assaut le 26 de May. L'attaque fut vive & opiniâtre, & le combat dura depuis huit heures du soir jusqu'à dix : mais les troupes du roi furent repoussées & obligées d'abandonner leur entreprise, après avoir perdu cinq cens hommes. Le lendemain 27, Saint André sollicité par la garnison & par les habitants effrayés, demanda à capituler. Le roi refusa de les recevoir autrement qu'a discrétion, ce qui ayant excité une nouvelle frayeur parmi les assiégés, une partie prit le parti de se retirer la nuit suivante, dans l'espérance de se sauver à la faveur des montagnes : mais ayant été aperçus & poursuivis, la plupart furent tués. S. André de son côté se retira avec le reste de la garnison & des habitants dans le fort de Toullon, situé sur une montagne voisine, à une portée de mousquet de la place. Ce fort communiquoit avec la ville par une ligne de communication, où on avoit construit une redoute au milieu. Comme la retraite des religionnaires se fit avec beaucoup de désordre & de confusion, ils oublièrent d'apporter des vivres avec eux, en sorte que n'étant pas en état de résister, S. André suivi de quelques capitaines, se rendit de lui-même au camp le 28, pour implorer la miséricorde du roi, & ils furent aussitôt arrêtés prisonniers. Deux jours après le roi fit conduire S. André à citadelle de Valence. Ceux qui étoient dans fort de Toullon s'étant rendus enfin à discrétion le 29 de May, quelqu'un des assiégés mit par hasard le feu à un fac de poudre, qui fit quelque fracas. Les troupes du roi croyant, ou faisant semblant de croire, que c'étoit une mine qu'on avoit fait jouer pour les faire périr, se mettent en fureur, entrent dans le fort, & font main basse sur la plupart de ceux qui s'y trouvent ; en sorte qu'il y en eut six cents de massacrés : quelques-uns se sauvèrent & tous les autres, entre lesquels étoient Clauzel, Verderonne & six ou sept autres capitaines, demeurèrent prisonniers. Si nous en croyons le duc de Rohan dans ses mémoires, ce furent les soldats royalistes eux-mêmes, qui étant entrés dans le fort, mirent le feu à quelques caques de poudre, afin d'avoir un prétexte de faire main basse sur les habitants de Privas, comme il leur avoit été commandé. C'est ainsi que cette ville, la plus forte que les religionnaires eussent le long du Rhône, fut prise en. dix jours de siège. Le roi sauva la plupart des femmes & des filles mais il livra la ville au pillage 5 & le soldat y ayant mis le feu, elle fut entièrement consumée. Le roi fit pendre cent des principaux prisonniers, & cent autres furent condamnés aux galères. Il y perdit les marquis d'Uxelles & de Portes maréchaux de camp, le comte de Ferrières beau-frère de ce dernier, Marcillac capitaine au régiment des gardes, Espagne lieutenant au même régiment, & dix à douze autres officiers ou gentilshommes de marque. Les assiégés perdirent cent cinquante hommes pendant le siège, parmi lesquels il y avoit quarante gentilshommes, & eurent trois cens blessés, sans ceux qui périrent après la prise de la ville, & deux cents qui furent tués à la sortie du château. Telles sont les circonstances de la prise de Privas, que le roi mandat le 30 de May au duc de Ventadour, qui étoit alors aux aux états de Pézenas, & qui en fit part à l'assemblée.

XXXV - La plupart des villes rebelles des Cévennes & du bas-Languedoc font leurs soumissions au roi.

La sévérité dont le roi usa à l'égard des habitants de Privas, intimida extrêmement ceux des autres villes religionnaires, dont le cardinal de Richelieu eut soin d'ailleurs d'ébranler la résolution & le courage par divers émissaires qu'il envoya dans les provinces, & qui les menaçant d'un pareil fort, jetèrent la division-& la bva7 terreur parmi elles. Le roi demeura encore trois jours au camp de Privas , & il y donna le premier de Juin des lettres d'abolition en faveur de Chevrilles, qui se fournit avec tout le païs des Boutieres, portion du Vivarais, qu'il avoit rempli de diverses troupes de bandits, & où il commandoit pour les religionnaires. Il remit aussitôt les villes de la Gorce & du Chaylar, qui étoient en son pouvoir conformément au traité dont il étoit convenu, & qu'il avoir tenu secret jusqu'alors.
Le roi donna en même temps une déclaration pour confisquer tous les biens des habitants de Privas, avec défense à toute forte de personnes de rebâtir cette ville, et de s'y établir, sans sa permission. Étant résolu de ne pas quitter le Languedoc, qu'il n'eût réduit toutes les villes rebelles du païs, il les fit attaquer par divers endroits, & s'avança à la tête de quinze mille hommes, avec le duc de Montmorenci & le maréchal de Schomberg, pour soumettre celles qui étoient entre Privas & Nismes. Il ordonna en même temps au maréchal d'Etrées de continuer le dégât aux environs de cette dernière ville 5 au prince de Condé , qui étoit à Boudeaux, de se joindre avec le duc d'Epernon à la tête de dix à douze mille hommes, & de bloquer Montauban ; au duc de Ventadour, d'aller investir Castres avec un pareil nombre de troupes, & au comte de Noailles d'en faire de même à Milhaud.
Le duc de Ventadour prit congé des états de Pézenas le 9 de Juin, pour aller exécuter sa commission, & le prince de Condé exécuta la sienne aux environs de Montauban, vers la mi-Juin.

Aux approches du roi, le duc de Rohan passa de Nismes dans les Cévennes ; & ayant pris à Uzès le régiment de Faulgeres, il le jeta dans S. Ambrois : mais il ne put empêcher que le roi ne reçût le 2 de Juin les soumissions des châteaux de la Tourete, Domnat, Chalançon, la Chaize, Pierre-gourde, Tour-de-Chevros & Chafferi dans les Boutieres, & de Valon sur la rivière d'Ardèche qui sépare le Vivarais du diocèse d'Uzès. Le roi étant parti le 4 de Juin du camp de Privas, alla coucher à Villeneuve de Berc. Le lendemain, il passa la. rivière d'Ardèche à Valon, & reçut la soumision de la Tour de Salavas, du fort du Pont-d'Arc, de la Bastide & de Ragnas, & S. Florent gouverneur de Bargeac au diocèse d'Uzès, lui apporta les clefs de cette ville, où il alla coucher. Il y séjourna le 6 & détacha le maréchal de Bassompierre avec le duc de Montmorenci, pour aller reconnoître S. Ambroix au diocèse d'Uzès, dont il étoit résolu de faire le siège : mais cette ville ayant promis de se soumettre, à la sollicitation de Beauvoir, que le duc de Rohan y avoir établi pour gouverneur, le roi y arriva le 7. & pardonna aux habitants. Celle des Vans se soumit en même temps. Le même jour les religionnaires de Nismes, au nombre de trois milles, firent une vigoureuse sortie sur les troupes du maréchal d'Etrées & du duc de la Tremoille, qui faisoient le dégât aux environs de cette ville, mais ils furent repoussés avec perte de six cents des leurs, sans les blessés & les prisonniers. Le duc de Rohan prétend néanmoins, que ceux de Nismes ne perdirent que quarante hommes, sans les blessés, dans cette action. Il ajoute, qu'auparavant, ceux de Nismes avoient tué ou bleffé quinze cents royalistes dans une autre occasion.

Le roi, après avoir reçu la soumission de S. Ambroix, alla coucher à S. Victor (Saint Victor de Malcap). Le lendemain 8 de Juin, il campa à Salindres, château qui est situé à une lieue d'Alais, & qui appartenoit au baron d'Alais, dont le fils âgé de vingt ans avoit embrassé le Calvinisme, quoique ses ancêtres eussent été de bons catholiques & que sa mère & ses sœurs professassent la religion catholique. Le duc de Rohan, qui avoit séduit le fils du baron d'Alais, l'avoit établi gouverneur d'Ales : mais sa mère l'ayant été trouver aux approches du roi, il promit de se soumettre, aussitôt que Rohan, qui était alors à Anduze, se seroit éloigné. Ce duc informé de la promesse ; retourne à Alais le 8 de Juin 1629 arrête le jeune baron prisonnier, & l'emmène avec lui, après avoir établi Mirabel gouverneur d'Alais, avoir chassé tous les catholiques de la ville, exigé un nouveau serment des habitants, & après avoir renforcé la garnison de deux mille cinq cents hommes. Le lendemain le roi ayant campé devant Alais, fait sommer Mirabel de rendre la ville ; & sur son refus, il fait faire toutes les dispositions du siège : les habitants de leur côté se mettent en état de défense.

Le duc de Montmorenci fait d'abord attaquer un petit fort qu'il emporte, & où il est blessé légèrement d'un coup de pierre. Les habitants voyant que le roi avoit fait dresser ses batteries, ne jugèrent pas à propos d'attendre que le canon eût commencé à tirer, & demandèrent à capituler le 16 de Juin. Le roi leur pardonna, & la garnison fut conduite à Anduze, avec armes & bagages, mèches éteintes & drapeaux ployés. Le roi y entra le lendemain, y demeura quelques jours, y mit en garnison Annibal avec son régiment, & ordonna qu'on en détruisît toutes les fortifications.



Le vieil Alais

XXXVI - Le roi accorde la paix aux religionnaires, rebelles, & donne un nouvel édit de pacification.
La prise de cette ville jeta une nouvelle consternation parmi les rebelles. Le cardinal de Richelieu, en habile politique, eut soin de l'entretenir par divers émissaires qui ne leur étoient pas suspects, & d'augmenter les défiances que plusieurs avoient du duc de Rohan ; en sorte que la division augmenta parmi eux, que chaque ville religionnaire chercha à l'envi à faire sa paix particulière. Rohan au désespoir de leur mésintelligence & de leur découragement, se vit alors réduit à demander lui-même la paix ; & dans l'espérance d'en obtenir une plus avantageuse, en.traitant au nom de toutes les églises, que si chacune faisoit son traité particulier, il demanda permission au roi de transférer à Anduze, pour être plus à portée, l'assemblée générale qui se tenoit à Nismes. Les députés qui la composoient au nombre d'environ cinquante, ayant obtenu cette permission, envoyèrent quelques-uns d'entr'eux à Alais le 23 de Juin, & le roi leur accorda la plupart des articles qu'ils demandoient : mais il ne voulut jamais leur permettre de conserver les fortifications de leurs villes ; sur quoi ils insistoient beaucoup. Les députés de l'assemblée d'Anduze & le cardinal de Richelieu ayant continué les conférences les jours suivants ; & les députés ayant fait leur rapport à l'assemblée, elle consentit enfin à la démolition des fortifications des villes religionnaires, & la paix fut entièrement conclue à Alais le 27 de Juin. Le cardinal de Richelieu présenta au roi les députés des religionnaires, qui se jetèrent aux pieds de ce prince, lui demandèrent pardon, & implorèrent sa clémence. Le roi étant parti d'Alais le même jour, vint coucher à Lédignan au diocèse de Nismes, & fit publier la paix dans le camp le lendemain. Par les articles de cette paix, le roi déclare qu'il avoir reçu en sa grâce les ducs de Rohan & de Soubise, ainsi que les habitants du haut & bas-Languedoc, du haut & bas-Vivarais, & de la Guienne, & les autres adhérents au duc de Rohan, qui devoient poser les armes, lui faire serment de fidélité, raser les fortifications de leurs villes, & se comporter en bons & fidèles sujets ; & il leur accorda la vie, leurs biens, & l'exercice de leur religion, suivant les édits.

Le roi ayant décampé de Lédignan le 29. de Juin au soir, vint sur le minuit coucher à S. Chastel, où le cardinal de Richelieu lui présenta le lendemain les députes des religionnaires, avec la ratification de la paix. Il y reçut le 1er de Juillet les députés d'Uzès, qui lui firent leurs soumissions, & le 2 les otages de la même ville & des Cévennes pour l'assurance de la démolition de leurs fortifications ; après quoi il vint coucher à Collias, d'où il partit le 3, & ayant fait passer son armée sur le pont du Gard, il vint à minuit coucher à Besouce au diocèse de Nismes, où il séjourna jusqu'au 10. Le cardinal de Richelieu & le duc de Montmorenci lui amenèrent le 5 dans ce lieu les députés de Nismes, qui implorèrent sa clémence. Le 10 de Juillet, le roi se rendit à Uzès, & y fit son entrée à la prière des habitants & après y avoir demeuré jusqu'au 14, il se rendit à Nismes, y fit son entrée le même jour, & fut reçu aux acclamations du peuple. Il donna alors dans cette dernière ville un édit de pacification, portant abolition en faveur des prétendus réformés qui s'étoient soulevés contre lui. ll dit dans le préambule de l'édit, qu'après avoir châtié la rébellion de ceux de Privas, reçu la soumission de la ville d'Alais, il était résolu de pousser plus avant ses victoires, lorsque le duc de Rohan, les habitants d'Anduze, Sauve, Ganges, le Vigan, Florac, Merueys & de toutes les autres places des Cévennes, ceux de Nismes, Aymargues ,Uzès, Milhaud, Cournus, Saint Afrique, S. Rome de Tarn, du pont de Camarés, de Viane, Cafres, Roquecourbe, Rével, Montauban, Caussade, Mazeres, Saverdun, du Carla, du Mas d'Asil, & de toutes les autres places du haut-Languedoc ; de Guienne & et du païs de Foix, qui étoient encore en armes contre son service, lui avaient envoyé leurs députés, pour lui témoigner leur repentir, lui demander la paix, &c.. Viennent ensuite les articles de l'édit au nombre de vingt-deux, suivant lesquels le roi pardonne, entre autres, au duc de Rohan, au duc de. Soubise & à tous leurs adhérants, tout ce qui s'était passé depuis le mois de Juillet de l'an 1627, conserve au duc de Rohan les honneurs & les dignités dont il jouissoit auparavant, & ordonne que la chambre de l'édit séante à Béziers, sera transférée à Castres, après que les fortifications de cette dernière ville auront été rasées. En attendant, il établit cette chambre à Puilaurens.par des lettres du 7 de Septembre, pour commencer ses séances dans cette ville a la S. Martin. Le duc le Rohan obtint de plus par un article secret, la somme de cent Mille écus, dont il employa la plus grande partie au payement des gens de guerre de son parti. La ville de Montauban. fut la seule qui fit d'abord quelque difficulté d'accepter cette paix : mais, elle y consentit enfin, lorsque le parlement de Toulouse eut vérifié le 10 d'août purement & simplement le nouvel édit de pacification. La paix fut ainsi rétablie dans la province, après une cruelle guerre de religion qui l'avait entièrement désolée : elle s'y est maintenue depuis, sans presque aucun trouble, malgré la diversité des sentiments de ses peuples, jusqu'aux mouvements des Cévennes arrivés au commencement de ce siècle (XVIIIe). Quant au duc de Rohan, qui, durant tout le cours de cette guerre, donna des preuves signalées de sa valeur & de sa capacité dans l'art militaire, qui fut un des plus grands capitaines de son siècle, & qui mériterait les plus grands éloges, soit par ses talents, soit par tes vertus, si les préjugés de sa religion & peut-être des motifs d'ambition (1), ne l'avaient engagé à porter les armes contre son roi, il quitta pour toujours la province, & eut permission de se retirer à Venise : il rendit ensuite des services importants au roi & à l'état, jusqu'à sa mort arrivée en 1638.


(1)
NDLR : L'élément déclencheur de la rébellion du Duc de Rohan, fut son éviction au poste de premier Duc du royaume à la mort d'Henri IV. Il était choyé par ce prince, car protestant. Tombé en disgrâce, il se rebella en entraînant avec lui tout un peuple dans une guerre civile meurtrière.

Le petit peuple ignorant des ambitions des grands de ce monde subit la mort et la désolation pour défendre une cause qui n'était pas la sienne. Le Duc, lui, s'en tira avec les honneurs en terminant sa vie dans l'opulence et l'oisiveté due à son rang.

XXXVII - Le roi retourne en France, après avoir établi les élus en Languedoc & réuni les cours des comptes & des aydes de Montpellier.
Le roi ne demeura qu'un jour à Nismes & il partit de cette ville le 15. de Juillet, pour retourner en France par Lyon, à cause que la peste faisoit des ravages dans plusieurs villes du haut & du bas Languedoc. Il alla coucher ce jour-là à Montfrin fur le Rhône, & laissa une grande partie de son armée dans la province sous les ordres du cardinal de Richelieu & du maréchal de Bassompierre , à qui il ordonna de demeurer dans le paix pour y faire exécuter l'édit de pacification , & achever la démolition de toutes les fortifications des villes religionnaires. Le cardinal étant parti de Nismes le 17 de Juillet, alla coucher à Massillargues, & fit le lendemain son entrée à Montpellier, suivi des maréchaux de Schomberg , Bassompierre & Marillac , du duc de Montmorenci de Dessiat surintendant des finances, & de divers autres seigneurs. L'unversité le harangua en latin, & il lui répondit dans la même langue. Pendant son séjour dans cette ville, il y fit établir les Jésuites dans le collège qui était déjà fondé, & procéder par la cour des aydes & la chambre des comptes à l'enregistrement de deux édits donnés par le roi durant son séjour à Nismes, l'un pour l'union de ces deux cours, l'autre pour l'établissement des élus en Languedoc. Le roi créoit par ce dernier édit, un bureau ou siège d'élection dans chacun des vingt-deux diocèses de la province.

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