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La seconde Guerre Punique

Livre XXI

Chapitre III

Rome se prépare à la guerre

 

16. - Réactions à Rome après la chute de Sagonte.

 

Dès leur retour à Rome les ambassadeurs, revenant de Carthage, rendirent compte de leur mission : partout on se préparait à la guerre ; presque en même temps on apprit la chute de Sagonte. Si profondes furent la tristesse des sénateurs, leur compassion pour des alliés exterminés de façon si révoltante, la honte de ne les avoir pas secourus, leur colère à l'égard des Carthaginois et leurs craintes pour l'Etat que, réagissant comme si l'ennemi était déjà aux portes de la ville, bouleversés par tant d'émotions à la fois, ils s'agitaient au lieu de prendre des décisions.

 

Jamais encore on ne s'était trouvé en face d'un ennemi aussi déterminé et aussi agressif, et jamais Rome n'avait fait preuve d'une telle inertie et d'une telle incapacité de se battre. En Sardaigne, en Corse(19), en Istrie, en Illyrie(20), il y avait eu des accrochages plutôt que des batailles rangées et en Gaule", c'étaient des soulèvements plutôt qu'une véritable guerre ; mais l'ennemi carthaginois était un soldat endurci, constamment vainqueur pendant vingt-trois années de combats très durs en Espagne, soumis à un chef irréductible; il venait de détruire une ville très puissante ; c'était l’Ebre qu'il franchissait ; il avait avec lui tant de peuples venus de toute l'Espagne ; il allait entraîner les nations gauloises toujours prêtes à se battre c'est contre la terre entière qu'il faudrait lutter, sur le sol de l'Italie et devant les remparts de Rome.

 

19. - Allusion aux combats que Rome eut à soutenir entre la première et la seconde guerre punique ; la Corse fut annexée cri même temps que la Sardaigne, les Sardes notamment oppo­sèrent une vive résistance (triomphe du consul T. Manlius Torquatus sur les Sardes en 235 ; victoire du consul T. Atilius Régulus en 225).

20. - Voir Introduction, p. 13-14.

21. - Voir Introduction, p. 11-12.

22. - Est-ce une simple exagération ou les Romains étaient-ils mal informés ? Après la prise de Sagonte, Hannibal prit ses quartiers d'hiver à Carthagène (cf. ci-dessous 21 et note 9).

 

17. - Mobilisation à Rome (mars 218).

 

Les provinces consulaires avaient été déjà désignées : les consuls durent les tirer au sort : Publius Cornélius Scipion obtint l'Espagne, Tibérius Sempronius Longus, l'Afrique avec la Sicile. On décréta pour l'année en cours la levée de six légions, l'enrôlement d'alliés selon les besoins des consuls et l'équipement du plus grand nombre possible de navires. On recensa vingt-quatre mille fantassins, mille huit cents cavaliers ; les alliés fournirent quatre mille quatre cents cavaliers ; on mit à flot deux cent vingt quinquérèmes (23) et vingt croiseurs ; on soumit ensuite au peuple l'approbation et la ratification de la déclaration de guerre contre Carthage. En outre, on fit des prières publiques dans Rome et on demanda aux dieux d'assurer le succès et la victoire au peuple romain qui avait décidé cette guerre.

 

Voici quelle fut la répartition des troupes entre les consuls : Sempronius reçut deux légions (quatre mille fantassins et trois cents cavaliers chacune), seize mille fantassins et mille huit cents cavaliers fournis par les alliés, cent soixante navires de guerre et douze croiseurs. Tibérius Sempronius partit en Sicile avec ces forces de terre et de mer, prêt à passer en Afrique si l'autre consul n'avait pas besoin de lui pour chasser les Carthaginois d'Italie. Cornélius Scipion reçut des troupes moins importantes parce que le préteur Manlius de son côté était parti en Gaule avec un fort contingent ; on réduisit surtout le nombre des navires mis à sa disposition: soixante quinquérèmes (de fait, on n'envisageait ni débarquement ennemi ni bataille navale), deux légions romaines avec le nombre réglementaire de cavaliers et en plus quatorze mille fantassins et mille six cents cavaliers fournis par les alliés. La province de Gaule disposa de deux légions romaines et dix mille fantassins alliés, mille cavaliers alliés et six cents cavaliers romains ; ces troupes étaient également mobilisées pour la guerre contre Carthage.

 

23. - Vaisseaux de ligne à 5 rangs de rameurs (soit 300 rameurs, 120 soldats de marine), ou plutôt a navires à 2 rangs de nage superposés, l'un à 2 rameurs par aviron, l'autre à 1 rameur» (S. Lancel, Carthage, op. cit. 144). Il y avait aussi des quadrirèmes (4 rangs) et des trirèmes (3 rangs de rameurs). Ces bateaux à fond plat (sortes de galères) circulaient dans tout le bassin méditerranéen.

 

18. - La déclaration de guerre.

 

Ces dispositions prises, afin que tout fût en règle avant de commencer la guerre, on envoya à Carthage des ambassadeurs d'un certain âge : Quintus Fabius Maximus, Marcus Livius Salinator, Paul Emile, Gaius Licinius et Quintus Baebius, pour demander si Hannibal avait été chargé officiellement d'attaquer Sagonte et, dans le cas fort probable où les Carthaginois reconnaîtraient et soutiendraient que c'était une mission officielle, pour déclarer la guerre à Carthage. On accorda audience aux ambassadeurs dès leur arrivée et Fabius n'eut que le temps de poser la question dont il était chargé. Un Carthaginois lui répondit aussitôt :

 

Votre première ambassade, Romains, était prématurée, quand vous réclamiez des sanctions contre Hannibal, supposé attaquer Sagonte de son propre chef, mais celle-ci, présentée avec plus de formes, est en fait plus brutale.

 

Alors en effet on accusait faussement Hannibal et on voulait qu'il soit puni, maintenant on nous force à endosser la responsabilité de la guerre et on réclame aussitôt des réparations, comme si nous avions reconnu notre responsabilité. Pour moi, la question à poser n'est pas :

 

L'attaque de Sagonte a-t-elle été décidée par un particulier ou par l'Etat, mais cette attaque était-elle juste ou injuste ?

 

Quant à savoir si un concitoyen de chez nous a agi par ordre ou de son propre chef, ou encore quelle sera sa punition, cela ne regarde que nous. Le seul point litigieux est celui-ci :

 

Le traité autorisait-il l'attaque ?

 

Si vous tenez à distinguer entre les actes officiels et les initiatives privées de nos généraux, nous avons signé avec vous et avec le consul Gaius Lutatius (24) un traité protégeant nos alliés respectifs, mais les Sagontins n'étaient pas concernés, puisqu'ils n'étaient pas encore vos alliés.

 

Mais, dira-t-on, le cas des Sagontins fait l'objet d'une clause particulière, d'après le traité conclu avec Hasdrubal (25). Je vous répondrai simplement en vous retournant vos propres arguments. Selon vous, le premier traité que le consul Lutatius a conclu avec nous ne vous liait pas, étant donné qu'il a été passé sans l'accord du sénat et le vote du peuple ; pour cette raison le traité a été officiellement conclu une seconde fois. Si vous n'êtes tenus que par les traités qui ont reçu votre approbation et que le peuple a ratifiés, le traité d'Hasdrubal, qu'il a signé sans que nous soyons au courant, ne saurait nous lier. Qu'il ne soit plus question de Sagonte et de l'Ebre ; accouchez enfin du projet que vous portez en vous.

 

Alors le Romain, formant un pli avec sa toge, déclara:

 

« Dans ce pli, nous vous apportons la guerre et la paix. Choisissez ce que vous voulez ! »

 

Tous ensemble, avec une égale fierté, lui crièrent de choisir lui-même. Laissant retomber le pli de sa toge, Fabius dit qu'il apportait la guerre. Ils répondirent tous qu'ils l'acceptaient et la feraient avec autant d'enthousiasme qu'ils l'acceptaient.

 

24. - C'est le traité de 241 qui mettait fin à la première guerre punique.

25. - Cette entente privée fut conclue peu après 229, quand Hasdrubal prit la tête de l'armée en Espagne, cf. note 6.

 

19. - Activité diplomatique en Espagne.

 

La franchise de cette question et de cette déclaration de guerre parut plus conforme à la dignité du peuple romain qu'une discussion juridique portant sur les termes du traité et cela, surtout depuis la destruction de Sagonte.

 

En effet, si c'était une question de vocabulaire, qu'y avait-il de comparable entre le traité d'Hasdrubal et le premier traité de Lutatius, modifié par la suite, puisque dans le texte du traité de Lutatius on avait précisé que le vote du peuple était nécessaire à sa ratification, alors que le traité d'Hasdrubal ne comportait aucune restriction de ce genre et que pendant tant d'années, de son vivant, le traité avait été approuvé tacitement au point que, même après la mort du signataire, on n'y avait rien changé ?

 

Pourtant, même si on s'en tenait au premier traité, on avait suffisamment protégé les Sagontins en faisant mention des alliés des deux peuples.

 

On n'avait en effet pas précisé, les alliés actuels, ni à l'exclusion de nouveaux alliés. Et puisqu'on était autorisé à prendre de nouveaux alliés, qui trouverait normal qu'on refuse à un peuple d'entrer dans l'alliance pour services rendus, ou encore que l'alliance ne soit pas défensive ?

 

La seule condition était de ne pas débaucher les alliés de Carthage ou de ne pas les accepter si d'eux-mêmes ils faisaient défection.

 

Les ambassadeurs romains, selon les instructions qu'on leur avait données à Rome, passèrent de Carthage en Espagne ; ils devaient parcourir le pays et engager les cités à entrer dans l'alliance romaine ou les détourner des Carthaginois. Ils arrivèrent d'abord chez les Bargusiens (26), qui leur réservèrent un bon accueil et ils éveillèrent dans beaucoup de villes au sud de l'Ebre, qui étaient lasses de la domination carthaginoise, le désir de changer de sort. Ils se rendirent ensuite chez les Volcians leur réponse, qui se répandit à travers l'Espagne, détourna les autres nations de l'alliance romaine.

 

Voici ce que répondit leur doyen d'âge à l'assemblée :

« Quelle honte, Romains, de demander que nous préférions votre amitié à celle des Carthaginois, alors que ceux qui l'ont fait, vous les avez trahis en montrant plus de cruauté à leur égard que l'ennemi carthaginois n'en a montré en les exterminant ! Croyez-moi, allez chercher des alliés là où le désastre de Sagonte n'est pas connu. Les ruines de Sagonte seront pour les peuples d'Espagne la preuve, tragique mais irréfutable, qu'il ne faut pas se fier à la parole et à l'amitié de Rome. »

 

Invités à quitter immédiatement le territoire des Volcians, ils n'eurent pas plus de succès dans les autres assemblées. Après l'échec de leur tournée en Espagne, ils passèrent en Gaule.

 

26. - Peuple de Catalogne, à l'ouest d'Emporium ; les Volcians devaient être leurs voisins ; les ambassadeurs sont restés sur la rive gauche du fleuve, mais leur action a provoqué au sud du fleuve une agitation qui inquiéta Hannibal (cf. ci-dessous 22).

 

20. - Echec des négociations en Gaule.

 

L'aspect des Gaulois surprit et remplit d'effroi car, selon la coutume du pays, ils venaient en armes à l'assemblée. Vantant dans leur discours la gloire et la valeur du peuple romain, la grandeur de son empire, les ambassadeurs demandèrent aux Gaulois de ne pas laisser l'armée d'Hannibal traverser leur territoire et leurs villes au cas où elle se dirigerait vers l'Italie ; alors, à ce qu'on raconte, ils partirent d'un tel éclat de rire que les magistrats et les plus âgés eurent bien du mal à calmer la jeunesse, si absurde et insolente leur paraissait cette demande penser que, pour éviter la guerre en Italie, les Gaulois la feraient venir chez eux et qu'ils exposeraient leur territoire aux dévastations pour défendre celui des autres !

 

Quand le calme fut rétabli, on répondit aux ambassadeurs qu'aucun service rendu par les Romains, aucun outrage de la part des Carthaginois ne justifiait qu'ils se mobilisent pour les Romains contre les Carthaginois. Au contraire ils entendaient dire qu'en Italie on expulsait de leurs terres et de leur pays des peuples de leur race (27) qu'on exigeait d'eux un tribut et qu'on leur faisait subir toutes sortes de vexations. Ce fut à peu près le même scénario dans les autres assemblées gauloises et il ne fut pratiquement jamais question d'amitié ou de paix avant l'arrivée à Marseille.

 

Là nos alliés marseillais rapportèrent fidèlement le résultat de l'enquête minutieuse qu'ils avaient menée. Hannibal avait déjà gagné les Gaulois à sa cause; mais la bienveillance de ce peuple, même à son égard à lui, n'aurait pas été véritablement acquise, tant ils sont fers et indomptables, si l'or dont ils sont particulièrement avides ne venait de temps à autre renforcer leurs bonnes dispositions.

 

Au terme de cette tournée en Espagne et en Gaule, les ambassadeurs revinrent à Rome, peu de temps après le départ des consuls pour leurs provinces (28). Ils trouvèrent toute la ville préoccupée par l'imminence de la guerre, car le bruit courait avec insistance que les troupes carthaginoises avaient franchi l'Ebre.

 

27. - Allusion aux guerres menées par Rome contre les Boïens (Modène) en 224 et les Insubres (Milan) en 222.

28. - Aux premiers jours de l'été 218.

 

21. - Hannibal prend ses quartiers d'hiver à Carthagène (219 - 218).

 

Après la prise de Sagonte, Hannibal s'était retiré à Carthagène dans son camp d'hiver et c'est là qu'il apprit ce qu'on avait fait et décidé tant à Rome qu'à Carthage : il n'était pas seulement à la tête des armées mais il portait en outre la responsabilité de la guerre. Il distribua et mit en vente le reste du butin, et pensant qu'il n'y avait plus lieu de retarder les choses, il convoqua les soldats originaires d'Espagne :

 

«• Alliés, vous voyez par vous-mêmes, je pense, qu'après avoir pacifié toute l'Espagne il nous faut ou mettre fin à notre campagne et licencier l'armée ou transporter ailleurs la guerre : ainsi le pays tirera profit de la paix et surtout de la victoire, si nous allons chercher ailleurs le butin et la gloire. Pour cette raison, comme nous allons faire campagne loin de chez vous et qu'on ne peut savoir quand vous reverrez vos foyers et tout ce qui vous est cher, j'accorde une permission à ceux d'entre vous qui désirent revoir leur famille. Je vous ordonne d'être de retour au début du printemps faisons alors, avec l'aide des dieux, une guerre qui nous apportera beaucoup de gloire et de butin! »

 

La possibilité qu'on leur offrait, spontanément, de revoir leur maison, souriait à presque tous les soldats ; déjà ils souffraient d'être séparés des leurs et prévoyaient une séparation encore plus longue. Tout un hiver de repos, entre les efforts déjà fournis et ceux qu'ils allaient fournir, les remit à neuf, physiquement et moralement, et prêts à repartir pour une nouvelle campagne. Ils revinrent ponctuellement au début du printemps.

 

Après avoir passé en revue les troupes auxiliaires de différentes provenances, Hannibal partit à Gadès pour s'acquitter d'un voeu en l'honneur d'Hercule (29) et s'engager par de nouveaux voeux s'il remportait de nouveaux succès. Puis, soucieux ,Rassurer la sécurité de son pays en même temps qu’il lançait l'offensive et ne voulant pas laisser, pendant qu'il progresserait vers l'Italie par l'intérieur en traversant l'Espagne et la Gaule, l'Afrique démunie et accessible aux Romains par la Sicile, il décida d'y maintenir une importante garnison pour assurer sa protection; en échange il demanda pour lui-même un renfort constitué en majorité de lanceurs de javelots africains à l'armement léger, de manière que les Africains combattent en Espagne, les Espagnols en Afrique : les uns et les autres donneraient toute leur mesure loin de chez eux, comme s'ils étaient liés par une sorte de contrat mutuel. Il envoya en Afrique treize mille huit cent cinquante fantassins armés du bouclier léger, huit cent soixante-dix frondeurs baléares, mille deux cents cavaliers d'origines diverses.

 

Sur son ordre une partie de ces troupes assura la sécurité de Carthage tandis que le reste se répartissait en Afrique. En même temps Hannibal chargea ses agents d'aller dans les cités d'Afrique recruter quatre mille jeunes gens, issus des meilleures familles et de les mener à Carthage, pour défendre la ville et servir d'otages.

 

29. - Sur le culte d'Hercule Malqart, importé de Tyr, voir S. Lancel, Carthage, op. cit. 223-229.

 

22.- Le songe d’Hannibal.

 

Décidé à ne pas négliger l'Espagne, surtout depuis qu'il connaissait les démarches entreprises par les ambassadeurs romains, il la laissa sous le contrôle de son frère Hasdrubal, un homme énergique, et lui donna en renfort des troupes essentiellement africaines : Onze mille huit cent cinquante fantassins, trois cents Ligures et cinq cents Baléares ; il compléta cette infanterie auxiliaire avec des unités de cavalerie : quatre cent cinquante Libyophéniciens, Puniques métissés d'Africains, près de mille huit cents Numides et Maures (ces derniers vivent au bord de l'Océan), un faible contingent d'Espagnols, trois cents cavaliers Ilergètes (30) et, pour que l'armée de terre ne manquât d'aucun moyen, vingt et un éléphants. Il mit en outre à sa disposition une flotte pour surveiller la côte, car il était vraisemblable que les Romains choisiraient le mode de combat qui leur avait réussi : cinquante quinquérèmes (31), deux quadrirèmes, cinq trirèmes ; mais il n'y avait pas plus de trente-deux quinquérèmes et de cinq trirèmes en état de marche et équipées.

 

De Gadès il passa prendre l'armée cantonnée à Carthagène, repartit en direction de l'Ebre en suivant la côte et dépassa la ville d'Onussa. Là, selon la tradition, il vit en rêve un jeune homme d'apparence divine, qui se disait envoyé par Jupiter pour conduire Hannibal en Italie : il suffisait de le suivre et de ne pas le quitter des yeux. Effrayé, Hannibal le suivit d'abord sans regarder autour de lui et sans se retourner ; puis, poussé par une curiosité bien naturelle, il voulut savoir ce qu'on lui interdisait de regarder derrière lui et ne put s'empêcher de se retourner; il vit alors un énorme dragon qui faisait un affreux massacre d'arbres et de branches ; et derrière lui éclatait un orage, avec des coups de tonnerre.

 

Quand il demanda ce que signifiait cet animal monstrueux et ce présage, on lui répondit que c'était le désastre de l'Italie : Qu'il poursuive donc sa route sans se poser d'autres questions et qu'il respecte les secrets de la destinée.

 

30.- Celtibères installés au nord de l'Ebre (Ilerda, aujourd’hui Lérida) ; ces mercenaires espagnols n'étaient pas sûrs et passaient continuellement d'un camp à l'autre

31 - Voir note 23

 

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