EUGÈNE LABROU

Maire de COUX de 1896 à 1908.

Par son arrière petit-fils.

 

L’opposition radicale, donne dans la presse une explication déformée, sur les motivations, qui ont poussé Eugène Labrou, à devenir Maire. Je me permets, d’en donner une version beaucoup plus vraisemblable.

 

Eugène Labrou, rentier, revient à Coux âgé de 48 ans, il ne peut pas rester inactif. Très tôt, il est tenté par l’écharpe municipale. Sa préparation est minutieuse, il ne brûle pas les étapes. (cela a duré 8 ans) Par des prises de positions, il se fait connaître et apprécier par les Coussains. En 1892, il rentre à la mairie par la petite porte, en tant que conseiller municipal. Il se consacre pendant cette période au volet administratif, pour en acquérir la maîtrise. Ainsi il ne commettra pas d’erreurs lors de son premier mandat de maire.

 

Élu en 1896, et dévoué à sa tâche, il se donne à fond, trop peut être, cela est considéré comme un geste «d’accaparement

 

Républicain depuis toujours, instituteur laïque, (avant d’être professeur) fils d’instituteur, son engagement pour la démocratie ne fait aucun doute. Son père et l’un de ses frères sont inquiétés sous le second empire pour des prises de positions républicaines.

 

Son attachement à la religion catholique est profond. Ses trois filles seront mises en pension chez les sœurs (25 ans avant sa candidature.) Cela prouve son attachement à l’éducation religieuse. L’opposition, qui prétend que sa dévotion n’est qu’une forme d’opportunisme, se trompe.

 

Hé oui! Il est Catholique et républicain, la cohabitation des écoles libres et laïques est pour lui un fondement des libertés individuelles. C’est avec de tels principes, dans une période ou l’intégrisme laïc est à la mode qu’il sera classé «politiquement réactionnaire» par ses ennemis.

 

Sa minutie, jugée «tatillonne», et son sens de l’économie, jugé «mesquin» par ses adversaires, ont cependant permis aux contribuables Coussains, de voir les impôts de la commune stabilisés pendant 12 ans.

 

La politique rattrape Eugène, un Préfet favorable à l’opposition municipale, permet, un découpage électoral sur mesure de la commune. En 1908, ce dernier va donner la majorité municipale, à une coalition minoritaire dans un scrutin universel.

 

La démagogie préélectorale, développée par l’ancienne opposition, l’enferme dans une situation inextricable, elle voit son consensus politique, exploser au contact du pouvoir, de plus, des dépenses incontrôlées, feront tripler le niveau de la fiscalité.

 

Brouillés entre eux, déconsidérés par l’électorat, cette coalition sera bannie de la gestion municipale, après 4 ans seulement de pouvoir.

 

C’est avec soulagement, que les Coussains, accueilleront en 1912 les amis modérés de Eugène Labrou. Motivés uniquement par l’administration locale, ils rétabliront rapidement l’équilibre financier de la commune.

 

Eugène ne se représentera pas. A 72 ans il est marqué par de proches événements. Il a perdu sa femme voilà à peine 2 ans. Sa fille cadette Claire est veuve, et il a en charge son dernier petit-fils Joseph âgé de 8 ans. Ayant mal vécu son départ de la mairie, il préfère sereinement, donner de précieux conseils à ses amis.

Georges Mathon

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