Coux - On nous écrit. On
a tort de croire que la justice n’est pas expéditive. C’est nous qui ne
bougeons pas. Exemple: Un
jour disparaît de chez vous un objet quelconque, la valeur n’a pas
d’importance. Un
autre jour vous le reconnaissez chez un conseiller municipal clérical
escorbadier. Pas moyen de le récupérer. «C’est du collier que je vous parle.»
Vous portez plainte. Pendant
ce temps, votre calotin travaille et à l’arrivée de la gendarmerie, le
premier jésuite venu dit: «Halte là. Ce n’est qu’un brouillon qui vous
em…bête. Je me charge de lui fermer le bec. Ce qu’il réclame, c’est moi qui
l’ai donné.» Magister
dixit. Votre affaire est réglée. Vous voulez en avoir le cœur net. Vous
signalez le fait au Procureur général. Un mois après, (du 12 février au 13
mars), on vous répond que l’enquête de la gendarmerie n’ayant pas conclu au
vol, il n’y a rien à faire. Vous
vous retournez vers le ministre de la justice qui naturellement vous donnera
signe de vie six mois après et encore! Il
n’y aura, alors, rien à faire que mettre en état d’arrestation le plaignant
lui-même. Car au train dont vont les choses, tout peut arriver. Vive la justice Monsieur. Louis Fourniol. |