Le Foyer de la jeune Fille de Nîmes.
de 1920 à nos jours
 
Foyer de la Jeune Fille, 7, rue Séguier
 
Une lettre demandant une subvention rédigée par madame G. Rousselot, directrice du foyer de la Jeune Fille, situé au n° 7 de la rue Séguier, adressée au Conseil Municipal de Nîmes est lue lors de sa séance du 2 août 1926.
 
Elle précise que le Conseil ayant bien voulu lui accorder, l'année précédente, une subvention de 3000 francs, elle espère obtenir cette année au moins la même somme. "Le foyer désirant toujours plus rendre service aux jeunes filles travailleuses dont les débuts sont difficiles en maintenant des prix les plus bas possible. Cette aide permettant d'envisager sans trop de peine la nouvelle hausse de la vie et étendre ainsi son action de plus en plus."
Elle précise en outre que "depuis sa création, il y a 6 ans, le foyer a doublé son budget, et ses activités se développent chaque jour davantage."
 
Après cette lecture, le rapporteur de la commission des finances, M. Chardon, précise que suivant des renseignements de différentes sources, cette oeuvre est digne à tous les égards et qu'elle mérite l'aide la plus bienveillante de la ville. Suite à ce rapport élogieux, la subvention est accordée.
 
Fondé en janvier 1920 sous l'égide de la fondation américaine protestante, Y.W.C.A., (Young Women's Christian Association) le Foyer de la Jeune Fille aura pour but premier d’être un hébergement de courte et moyenne durée à Nîmes destiné aux jeunes filles venues du monde rural, désirant travailler ou bien s'instruire.
 
A l'origine cet établissement était destiné uniquement aux jeunes filles et la pratique de la religion faisait partie de l'emploi du temps de ces pensionnaires issues de familles protestantes.
 
Actuellement cet établissement est devenu mixte et laïque, bien que son Conseil d'administration soit toujours constitué de protestants. Pour coller à cette réalité le "Foyer de la Jeune Fille" va prendre pour nom "Résidence Montjardin".
 
Jeunes filles tchèques, décembre 1998.
 
Grâce à une convention signée avec la ville de Nîmes et la région, la section féminine tchèque du Lycée Daudet sera hébergée en demi pension depuis le début des années 1990 jusqu'à l'année scolaire 2003-2004. L'année suivante, suite à d'importants travaux, le lycée Daudet accueillera les élèves en pension complète.
 
Historique de l'institution :
En 1920 elle est logée au 14 rue Montjardin, actuellement ces locaux n'existent plus, ils ont été remplacés par un bâtiment moderne.
 
Foyer de la Jeune Fille, 7 rue Séguier.
 
De 1924 à 1934, elle sera logée 7 rue Séguier, dans la maison de M. Lahaye. Cette maison fut construite en 1755 par Jean-François Séguier (1703-1784), savant qui communiqua avec les savants du monde entier et légua à la ville de Nîmes des collections considérables.
« C'est lui qui déchiffra de façon formelle l'inscription qui figurait sur le fronton de la Maison Carrée, grâce à la position des trous de scellement des lettres sur les pierres.
C. CAESARI. AVGVSTI. F. COS. L. CAESARI. AVGVSTI. F. COS. DESIGNATO - PRINCIPIBVS. IVVENTVTIS »
 
 
Dans le passé cette maison qui porte sur son fronton la mention "Hôtel de l'Académie" sera la propriété de l'Académie de Nîmes de 1780 à 1791. Les avis sont partagés quant à l'origine de cette inscription, en effet par la suite elle abritera par la suite l'Inspection Académique.
 
 
1930 le 5 juillet, décret reconnaissant le foyer de la jeune fille comme établissement d'utilité publique.
 
Foyer de la Jeune Fille, 16 rue Fénelon.
 
1934, achat d'un l'immeuble situé à l'angle de la rue Montjardin, au n° 16 de la rue Fénelon, ce dernier ayant appartenu dans le passé à la congrégation religieuse des Bénédictines. Le nouveau foyer sera inauguré en mai 1935.
Suite à une rénovation, de la façade, la stèle sculptée du fronton jugée instable, sera déposée. Restaurée, elle est actuellement exposée dans la cour de l'établissement. Cette stèle n'est autre que la représentation de la croix de St Benoit avec ces lettres :
CSPB - Crux Sancti Patris Benedicti (O Croix du Saint Père Benoit) ;
CSSML - Crux Sacra Si Mihi Lux (Croix Sainte Sois ma Lumière) ;
NDSMD - Non Draco Sit Mihi Dux (Non, Dragon, ne soit mon Directeur).
 
Excursion à Vallon Pont d'Arc en 1932.
 
A l'occasion de cette rénovation des échafaudages couvrant la façade du foyer et passant devant les fenêtres des chambres des jeunes filles, donnaient quelques idées aux "Roméos" du quartier et quelques soucis aux surveillantes.
 
Merci à Mme Driffa Ainouz, qui a fourni toute la documentation nécessaire à la réalisation de cet article.
 
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