Topographie du Département du Gard.

Eugène Germer-Durand,1868

TAVEL

 

Avertissement : Les extraits donnés dans VOTRE VILLAGE indiquent la situation administrative et l'orthographe de l'année 1868. Ils ne sont pas forcément identiques à ceux de notre époque.


Tavel, canton  de Roquemaure.

 

- Nom, date, (sources.)

 

- Milcianus fiscus, 896 (Gallia Christiana VI, instruments Col. 293).

- Villa de Tavellis, 1294 (Ménard I, preuves, page 114, colonne 2).

- Turris de Tavellis, 1294 (Ménard I, preuves, page 114, colonne 2).

- Ppedagium de Tavellis, 1294 (Ménard I, preuves, page 114, colonne 2).

- Tavelli, 1384 (dénombrement de la sénéchaussée).

- Tavels, 1550 (archives départementales du Gard C. 1327).

- Le prieuré de Tavel, 1620 (insinuations ecclésiastique du diocèse d'Uzès).

- La communauté de Tavel, 1633 (archives départementales du Gard C. 1296).

- Saint-Ferréol-de-Tavels (Eugène Trenquier, Notes sur quelques localités du Gard).

 

Tavel appartenait jadis, pour le temporel, à la viguerie de Roquemaure et au diocèse d'Uzès ; mais il était du diocèse d'Avignon pour le spirituel.

- Le prieuré de Saint-Ferréol de Tavel était uni au monastère de Saint-André de Villeneuve-lez-Avignon.

- Le droit de collation pour la vicairie était exercé par le chapitre collégial de Roquemaure.

- En 1384, on comptait à Tavel 5 feux.

- Ce village était une des cinq paroisses qui dépendaient de la baronnie de Rochefort.

- Cette communauté avait pour armoiries :

 

de sable, à un chef losangé d'or et de sinople.


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LE PATRIMOINE INDUSTRIEL A TAVEL

 

Filature de soie au lieu dit les Carteresses, construite en 1844 par Pierre Joseph Audoyer.

En annexe à un moulin figurant au cadastre de 1829 mais remontant au moins au 18e siècle.

Activité interrompue dès le début de la crise en 1855 ; à la fin du 19e siècle, le moulin est transformé en ferme et l'atelier de filature à ses ouvertures murées pour être transformé en étable, actuellement chèvrerie, propriété privée

 

Filature et moulinerie de soie au chemin du Grand Valat, créées en 1842 par Léon Demarès de Vaucrose et dirigées par A. Pennes d' Avignon.

En 1852, 20 bassines. 1870, filature et moulinerie employant 125 personnes. 1880, 152 personnes.

Vente en 1853 à Henri Fargeon qui allonge le bâtiment vers le sud en développant le moulinage en 1856.

Passage en 1858 à Florimond puis Gustave Gat qui dirigent l'usine jusqu' à sa fermeture en 1898.

Le bâtiment sert alors de logement pour les fileuses de l'autre usine Gat (château de la Genestière)

Le 22 Mars 1852, autorisation à A. Pennes pour 1 chaudière cylindrosphérique de 1,37 m³ et 2 atmosphères.

En 1889, 1 surveillante et 70 femmes à la moulinerie.

Passe en 1936 à P. Bernard qui lui donne sa vocation viticole actuelle.

Description : surface bâtie en m2 : 475

 

Filature de soie du château de la Genestière chemin du Grand Valat.

Construite en 1852 par Henri Fargeon, filateur à Roquemaure ; elle possède 35 bassines ;

En septembre 1853 autorisation 2 chaudières cylindriques, l'une de 1605 litres et 2 atmosphères alimentant une machine de 2 cv, l' autre 1905 litres et 1,5 atmosphères pour le chauffage de 50 bassines ;

Le 18 novembre 1856 arrêté d'autorisation d' emploi de l' énergie hydraulique ;

En 1857 56 bassines et ajout d' une coconière et d' une habitation en retour d' équerre ;

En 1858 elle passe à Paul Gat, puis à son fils Gustave Gat et à son petit fils Pierre Ferdinand Gat ;

En juillet 1861 autorisation pour chaudière cylindrique à fonds plats, en fer, à foyer intérieur avec réservoir de vapeur, de 4, 302 m3 et machine de 2 cv.

En 1891, 71 bassines dont 54 en activité

Fin d’exploitation en 1899 ;

En 1936 vente à Paul Bernard, marchand de grains puis transformation en maison et exploitation agricole à dominante viticole par les héritiers.

Description : Atelier dans la partie est du bâtiment, en rez-de-chaussée ; première coconière à l'étage ; habitation dans le prolongement (angle sud) et 2e coconière en retour d'équerre (aile ouest), actuellement transformée en hangar et habitation ; écuries fermant la cour au nord ; surface bâtie en m2 : 2150

 

Mine de phosphate de la Vaute, constituée par des excavation ; galerie maçonnée ; puits d'extraction ; chevalement et terril.

Fonctionnement du 1er quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle.

Historique : Gisement de phosphate constituant le remplissage d'anciennes grottes découvert et mis en exploitation en 1878 en même temps que celui de Lirac.

En 1881, Lirac et Tavel réunies emploient 465 ouvriers et produisent 3478 tonnes de phosphate.

En 1889, 1 contremaître, 64 hommes et 4 femmes. 1899 : 2 mines employant 52 hommes. Produits traités à Lirac. Puits de 465 m creusé vers 1890 pour accéder aux parties profondes du gisement.

Comblé en grande partie vers 1975 par suite d'une affaire criminelle.

Fin d'exploitation au début du 20e siècle. Principale entrée de galerie conservée ainsi que chevalement en maçonnerie.

Etat actuel : vestiges d'établissement industriel désaffecté. Propriété publique.

 

Extrait de la base de données Mérimée - Ministère de la Culture et de la Communication - direction de l'Architecture et du Patrimoine.

 

En Savoir plus sur le Gard

> Topographie du Gard de l'époque Celtique à 1868. (17pages de descriptif)


 

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