HISTORIQUE DU DERNIER MOULIN

DU MONT-DUPLAN

 


Moulin au début du XXe et au début du XXIe siècle.

 

Les travaux d’aménagement du Mont-Duplan ont été dirigés avec beaucoup d'habileté par M. Pessard. Les détails qui suivent ont été fournis par M. Pessard lui-même et écrit par H Noël en 1899.

 

« Il lui fallut vaincre certaines difficultés dont la plus grande fut l'achat des moulins disséminés sur la colline. Ils étaient au nombre de sept ou huit, dont trois sur la plate-forme supérieure. Ils furent successivement achetés, après de nombreux pourparlers, au nom de la ville, à des prix variant de 100 à 300 francs, mais quelques-uns ne le furent que sur la menace d'une expropriation.

Seul, M. Rouvière-Cabane refusa énergiquement de vendre le sien, pour se venger de la ville, qui avait fait construire un caniveau devant sa maison. M. Pessard, pour l'obliger à céder, planta tout autour de son moulin, dans sa propriété même, mais rien ne put le décider.

 

A sa mort, sa fille vendit la tour et les deux ares de terrain qui l'entourent, à Mme Peladan, qui en est la propriétaire en 1899, pour la somme de 500 francs. Cette dernière l'a considérablement aménagé et a même fait installer au sommet un petit observatoire. On jouit de cet endroit d'un panorama splendide.

 

Cette tour est située en face la corderie Rouzeau. »

 

H. Noël, 1899

 

Le moulin en 2002

 

La corderie brûlera en 1929 ou en 1930, Edouard Dantel, 87 ans, (le plus ancien membre de l’association bouliste du Mont-Duplan), ne se fait pas prier pour raconter sa participation au combat du feu. « Il a poussé l’arroseuse municipale dans la côte du Mont. »

 

Edouard Dantel

 

C’est certainement, en 1930, qu’un aménagement de ce moulin par le maire Socialiste de Nîmes, Hubert Rouger a été réalisé à l’occasion de la réfection du Mont-Duplan. Il voulait « que cette promenade rivalise avec les jardins de la Fontaine. » Mais le moulin n’est pas la Tourmagne…

 

Au cours de cette même année, (1930) le Mont entouré de mazets verra apparaître :

l’Association Bouliste du Mont-Duplan, avec pour siège le Moulin, et depuis, sans discontinuer elle participera fortement à l’animation de ce magnifique site.

 

On  tire, ou on  pointe ?

 

Au printemps  2002, un projet de restauration du Moulin, sous l’égide des monuments de France et de la municipalité est mis en œuvre, l’association est relogée dans un bungalow,  elle vient d’être mise en demeure de libérer ce local provisoire, la restauration du moulin est maintenant terminée et la municipalité refuse la réintégration dans des locaux restaurés.

 

Un local à partager avec une association de cartes leur est proposé, mais ce local trop éloigné des jeux de boules ne représente aucun intérêt, il n’est absolument pas adapté aux besoins de proximité créés par les terrains de boules.

 

Pourtant pendant plus de 70 ans les boulistes ont fait bon ménage avec tous les maires, aussi bien de droite que de gauche.

 

Même le maire, Jean Bousquet, avait fait installer un éclairage au milieu des jeux de boules !

 

Pourquoi maintenant ces décisions incompréhensibles, cette association autonome financièrement, ne demande aucune subvention, plus de 500 personnes (de 17 à 87 ans) bénéficient de son organisation.

 

L’histoire du site nous donne la qualité de l’intérêt apporté par les gens du quartier à leur moulin.

 

Il y a quelques années (1995-1996) ils ont eux-mêmes effectués des réparations dans cet édifice, avec autorisation de la municipalité, sans aucun financement public !

 

autre activité, les cartes

 

La morale de cette histoire

 

Beaucoup de communes aimeraient avoir des groupes tel que l’association Bouliste du Mont-Duplan, qui ne pose aucun problème, ne coûte rien et intéresse 500 électeurs.

 

Cette non prise en compte des aspirations des gens, risque de créer un climat d’incompréhension entre les élus et les électeurs, mais le mal sera fait…

 

Alors on tire, ou on pointe ?

 

G. M.

 

SUITE : > Histoire du Mont Duplan

 

> Contact Webmaster